Session Convener(s): Organisateur(s) de la session:
Session Abstract:
This panel will focus on the agricultural conversion trajectories of farmers, such as from conventional to organic farming, from organic to biodynamic...Résumé de la session:
Ce panel s’intéressera aux trajectoires de conversion agricole menées par des agriculteurs.trices, comme par exemple de l’agriculture conventionnelle à la bio, de la bio à la biodynamie…Session Convener(s): Organisateur(s) de la session:
Session Abstract:
This panel aims at analysing how religious practices are developed at home through the use of material affordances and through the creation of “sacred spaces” within the domestic environment. While the use and assemblage of religious objects is encouraged or prescribed in some religions (dedicated rooms or cabinets, domestic altars, prayer mats, etc.), the closure of religious centres in many countries during the Covid-19 pandemic has fostered the reconfiguration of home spaces to accommodate religious practices. Ideas of bodily and space protection, contamination and cleansing are reframed through the entanglements of spiritual and biomedical indications, informing the relations between tangible and intangible substances, objects and images. Practices of healing may be subjective or global, involve distant or self-healing in new spaces and with new materials, or they may be synchronised with other practitioners, even transnationally. In examining the setting, composition, and maintenance of domestic altars, this panel explores the practices and relationships around them in the following terms:Résumé de la session:
Ce panel vise à analyser comment les pratiques religieuses sont développées à la maison par la création d'espaces sacrés dans l'environnement domestique. L'utilisation et l'assemblage d'objets religieux sont encouragés ou prescrits dans certaines religions (pièces ou armoires dédiées, autels domestiques, tapis de prière, etc.). La fermeture des centres religieux dans de nombreux pays pendant la pandémie de Covid-19 a favorisé la reconfiguration des espaces domestiques pour accueillir les pratiques religieuses. Les idées de protection, de contamination et de nettoyage du corps et de l'espace sont redéfinies à travers les enchevêtrements d'indications spirituelles et biomédicales, qui éclairent les relations entre les substances, les objets et les images matérielles et immatérielles. Les pratiques de guérison peuvent être subjectives ou globales, impliquer une guérison à distance ou une auto-guérison, ou elles peuvent être synchronisées avec d'autres praticiens, voire transnationales. En examinant la mise en place et la composition des autels domestiques, ce panel explore les pratiques et les relations qui les entourent dans les termes suivants :Session Convener(s): Organisateur(s) de la session:
Session Abstract:
This workshop gathers authors of the collective book published by Presses de l’Université de Montréal “Dits et non-dits : Mémoires catholiques au Québec (2021). The contributions address the non(religious) and spiritual paths of the generation of Quebecois of French and Catholic heritage that are born in the aftermath of the second world war (commonly called Baby-boomers). Drawing on empirical studies, the authors examine the narratives, the practices as well as the religious (and non-religious) identifications that this population built as a meaning-making process for their biographical paths and the social and political evolution that occured in Quebec during the last decades. Authors will discuss how relationship to religion and more specifically to Catholicism as well as the ambiguities of affects, attachments and tensions that these narratives unfold.Résumé de la session:
La session rassemble les auteurs de l’ouvrage collectif récemment paru aux Presses de l’Université de Montréal : « Dits et non-dits : Mémoires catholiques au Québec ». L’ensemble des contributions traite des trajectoires (non)-religieuses et spirituelles de la génération des Québécois d’héritage francophone et catholique née dans l’après-guerre (communément appelée les baby-boomers). Sur la base d’études empiriques, les contributions tentent de mettre en regard les discours, pratiques et identifications religieuses (et non religieuses) développées par cette population pour donner sens à des parcours biographiques qui reflètent également l’évolution sociale et politique qu’a connue le Québec au cours des dernières décennies. Les auteurs discuteront les ambiguïtés du rapport au religieux que les récits collectés auprès de cette population révèlent, le lien au catholicisme se manifestant par une diversité d’affects, attachements et tensions. L’ouvrage sera ensuite commenté par Louis Rousseau.Session Convener(s): Organisateur(s) de la session:
Session Abstract:
Modernization in advanced countries once caused rural-to-urban migration, namely internal migration, then, globalization followed to provoke transnational migration, however, at present, post-globalization world, both internal- and international migration happen along within both people’s lives and concerned communities. In this session, we would like to examine how various types of migration effects religions from translocal and/or transnational point of view.Résumé de la session:
La modernisation dans les pays avancés a autrefois provoqué la migration rurale-urbaine, à savoir la migration interne, puis la mondialisation a suivi pour provoquer la migration transnationale. Cependant, à l'heure actuelle, dans le monde post-mondialisation, les migrations internes et internationales se produisent tant dans la vie des gens que dans les communautés concernées. Dans cette session, nous aimerions examiner comment les différents types de migration affectent les religions d'un point de vue translocal et/ou transnational.Session Convener(s): Organisateur(s) de la session:
Session Abstract:
The study of nonreligion practices emerges as a novel way to understand the shifting religious landscape in Western countries – religious/worldview identity, relationships, and culture. Therefore, it is essential to examine the ways nonreligion ritual practices translate into the textures of everyday life – into work life, state institutions, political engagement, life trajectories, social media participation, etc. In several meanings, the ritual practices express a certain kind of worldview which challenge several assumptions in the field of sociology of religion: How do they construct an in-group and an out-group, or bridge across dividing religious and nonreligious groups? Further, how do these new and old rituals re-frame the present and envision the future within and without the framework of leadership, membership and organization? The critical study of nonreligion rituals also means that we seriously consider the concepts of power, ethnicity, and gender. This raises important questions: who acts for whom, whose voices are privileged and whose are silenced? The session welcomes empirical and theoretical studies on nonreligion practices and rituals.Résumé de la session:
L'étude des pratiques non religieuses apparaît comme une nouvelle façon de comprendre le paysage religieux changeant dans les pays occidentaux - identité religieuse / vision du monde, relations et culture. Par conséquent, il est essentiel d'examiner la manière dont les pratiques rituelles non religieuses se traduisent dans les textures de la vie quotidienne - dans la vie professionnelle, les institutions étatiques, l'engagement politique, les trajectoires de vie, la participation aux médias sociaux, etc. Dans plusieurs sens, les pratiques rituelles expriment un certain type de la vision du monde qui remettent en question plusieurs hypothèses dans le domaine de la sociologie de la religion: comment construisent-elles un groupe et un hors-groupe, ou un pont entre les groupes religieux et non religieux qui se divisent ? En outre, comment ces nouveaux et anciens rituels recadrent-ils le présent et envisagent-ils l'avenir dans et sans le cadre du leadership, des membres et de l'organisation ? L'étude critique des rituels non religieux signifie également que nous considérons sérieusement les concepts de pouvoir, d'ethnicité et de genre. Cela soulève d'importantes questions : qui agit pour qui, quelles sont les voix privilégiées et quelles sont celles réduites au silence ? La session accueille des études empiriques et théoriques sur les pratiques et rituels non religieux.Session Convener(s): Organisateur(s) de la session:
Session Abstract:
Though still prominent in the imaginations of many when picturing a religious worship, over the past decades many religious buildings have redefined their functions in relation to new, non-religious uses to which they have been subjected. These can be present side by side with the religious uses, like for example in the case of the churches that although functioning as worship places are open for visitors and tourists attracted by the art they contain, or even for homeless people in need of an overnight shelter as recently happened in a church of Rome on Pope Francis’ request. But religious buildings can also be converted to commercial uses by being turned into, for example, university halls, hotels, warehouses, gyms, restaurants and libraries, thus losing completely their religious function. This thematic session aims to address these issues by inviting papers that explore the ways in which such transformations occur within different religious traditions, and their consequences.Résumé de la session:
Bien qu'ils soient encore présents dans l'esprit de beaucoup de personnes lorsqu'elles imaginent un culte religieux, au cours des dernières décennies de nombreux bâtiments religieux ont redéfini leurs fonctions selon de nouvelles utilisations non religieuses auxquelles ils ont été soumis. Ceux-ci peuvent être présents à côté des utilisations religieuses, comme par exemple dans le cas des églises qui, bien que fonctionnant comme lieux de culte, sont ouvertes aux visiteurs et aux touristes attirés par l'art qu'elles contiennent, ou même aux personnes sans abri ayant besoin d'un toit pour la nuit, comme cela s'est produit récemment dans une église de Rome à la demande du pape François. Mais les bâtiments religieux peuvent également être convertis à des fins commerciales en étant transformés, par exemple, en salles universitaires, en hôtels, en entrepôts, en gymnases, en restaurants et en bibliothèques, perdant ainsi complètement leur fonction religieuse. Cette session thématique a pour but d'aborder ces questions en invitant des communications qui explorent la manière dont de telles transformations se produisent au sein de différentes traditions religieuses et leurs conséquences.Session Convener(s): Organisateur(s) de la session:
Session Abstract:
This session aims to promote a discussion of the book 'Becoming Jewish believing in Jesus: the Judaizing Evangelicals in Brazil' by Oxford University Press(New York).Résumé de la session:
Cette session vise à proposer une discussion sur le livre "Devenir juif en croyant en Jésus : les évangéliques judaïsants au Brésil" par Oxford University Press (New York).Session Convener(s): Organisateur(s) de la session:
Session Abstract:
We are witnessing the emergence of new forms of religious involvement. The use of public space to celebrate religious rites and ceremonies mainly outside the walls of official religious buildings is one of the most important. The sacralization of the lay public spaces thus produced, although performed in specific and limited times, goes along with the construction of symbols that these periodic rituals, usually consistent and regular in their recurrence, contribute to establish and make accepted within communities and social groups. This thematic session aims to understand how religions re-appropriate the public space by exploring the nature of traditional and new religious rituals performed in urban, rural or mountain settings.Résumé de la session:
Nous assistons à l'émergence de nouvelles formes d'engagement religieux. L'utilisation de l'espace public pour célébrer des rites et des cérémonies religieuses principalement à l'extérieur des bâtiments religieux officiels est l'une des plus importantes. La sacralisation des espaces publics laïcs ainsi produite, bien que réalisée dans des temps spécifiques et limités, va de pair avec la construction de symboles que ces rituels périodiques, généralement cohérents et réguliers dans leur récurrence, contribuent à établir et à faire accepter au sein des communautés et des groupes sociaux. Cette session thématique vise à comprendre comment les religions se réapproprient l'espace public en explorant la nature des rituels religieux, traditionnels et nouveaux, qui se déroulent en milieu urbain, rural ou montagneux.Session Convener(s): Organisateur(s) de la session:
Session Abstract:
This panel rises methodological and theoretical issues related to the ethnographic research on sensory and bodily experiences in contemporary religions and/or spiritualities. Since the 1960s, sociology has taken into account the fundamental changes in the social forms of religion. An increasing number of individuals claim to be spiritual or identify as more spiritual than religious instead of, or as opposed to, the traditional notion of religion. However, we may observe a parallel and vibrant development of these new spiritualities alongside persistent traditional social forms of religion, even while neither of these poles are perceived as being merely static. Instead of regarding these trends as opposing, we instead identify those common features that reflect general tendencies in today’s societies. We argue that a perspective on the body is both crucial and deeply promising for understanding the current religious landscape. Rather than a macro perspective on social institutions, this panel will focus upon the micro scale of bodily (inter-)actions in both new spiritual movements as well as other religious trends /communities. Numerous studies consider corporal aspects of religious rituals and worship do exist. Within the field of the aesthetics of religion, Birgit Meyer (2011; 2012) for example introduced the category of “sensational forms” for analyzing embodied features of religious experience and expression. In reflexive anthropological trends, “sensory ethnography” has developed recently (Pink 1999; Classen 1997; Howes 1991; Sparkes 2003). It is aimed at “creating new paths in academic debate through the theoretical exploration of sensory experience, perception, sociality, knowing, knowledge, practice and culture” (Pink 1999). This panel aims to explore and discuss methodological and theoretical issues related to ethnographic research on sensory and bodily experiences in contemporary religion and spirituality. This panel invites scholars to present their contributions that include sensoriality as a central aspect of their research, either as a methodological tool (completing classical methodologies); or as a theoretical perspective to approach sensory settings and bodily (inter-)actions.Résumé de la session:
Depuis les années 1960, les sociologues ont observé des changements fondamentaux dans les formes sociales de la religion. Un nombre croissant de personnes se déclarent « spirituelles », ou s'identifient comme « plus spirituelles que religieuses », en substitution ou par opposition à la notion traditionnelle de religion. On observe un développement parallèle et dynamique de ces nouvelles spiritualités par rapport à la religion, même si aucun de ces pôles n'est perçu comme étant simplement statique. Au lieu de considérer ces tendances comme opposées, ce panel identifie les traits communs qui reflètent les tendances générales des sociétés actuelles. Une perspective sur le corps est à la fois cruciale et prometteuse pour comprendre le paysage religieux actuel. Plutôt qu'une macro perspective sur les institutions sociales, nous nous concentrerons sur la micro échelle des (inter-)actions corporelles dans les mouvements de nouvelles spiritualités, mais le panel est ouvert aussi à des propositions sur d’autres communautés/courants religieux. De nombreuses études mettent en évidence la dimension corporelle des rituels religieux. Dans le champ de l’esthétique des religions, Birgit Meyer (2011; 2012) a introduit notamment le concept de « formes sensationnelles » (sensational forms) afin d’analyser les éléments corporels de l’expérience et de l’expression religieuse. L’« ethnographie sensorielle » s’est récemment développée au sein de l’anthropologie réflexive (Pink 1999; Classen 1997; Howes 1991; Sparkes 2003). Elle vise à « ouvrir de nouvelles voies dans le débat académique à travers l’exploration théorique de la sensorialité dans l’expérience, la perception, la sociabilité, la connaissance, le savoir, la pratique et la culture » (Pink 1999). Ce panel entend explorer et discuter les questions méthodologiques et théoriques relatives à la recherche ethnographique sur les expériences sensorielles et corporelles dans la religion et la spiritualité contemporaine. Il invite les chercheur.euse.s à présenter des contributions incluant la sensorialité comme aspect central de leur recherche, ou comme outil méthodologique (complétant les méthodologies classiques) ; ou comme perspective théorique dans l’approche de paramètres sensoriels et d’(inter-)actions corporelles.Session Convener(s): Organisateur(s) de la session:
Session Abstract:
Societies in Latin America and the Caribbean have historically been marked by a strong Christian cultural imprint, which has been maintained to the present day and has helped to define the relationship between the state and religious institutions. This relationship between national identity and Christian identity has been stronger in certain historical periods, in which the political and the religious have succeeded in creating an integral national identity (Mallimaci and Esquivel 2014: 73), while at the same time making the recognition of religious minorities and diverse identities problematic. It is in this context that a relationship of distance with minorities (Islam, Judaism, Buddhism, Umbanda, Hinduism, etc.) and what they represent has been constructed, a characteristic that has persisted to the present day. These different religious communities, which settled in the region at different times in history, have carried out a vast work of education, promotion and dissemination of their religious culture and values, very often emphasizing national recognition and belonging. However, some religions (such as Islam) continue to be perceived as "religions of foreigners", as something distant, exotic, little known, or not integrated into the imagination and social representations. Representations that refer to a national identity and, at the same time, construct a "historical otherness" (Segato, 2007). This complex imaginary that is nourished by the relationship that is instituted between otherness and nation is the object of our Thematic Session.Résumé de la session:
Les sociétés en Amérique latine et les Caraïbes ont été historiquement marquées par une forte empreinte culturelle chrétienne, qui s’est maintenue jusqu’à nos jours et a contribué à définir la relation entre l’État et les institutions religieuses. Cette relation entre identité nationale et identité chrétienne a été plus forte en certaines périodes historiques, au cours desquelles le politique et le religieux ont réussi à créer une identité nationale intégrale (Mallimaci et Esquivel 2014 : 73), tout en rendant problématique la reconnaissance des minorités religieuses et identitaires diverses. C’est dans ce contexte que s’est construite une relation de distance avec les minorités (l’islam, le judaïsme, le bouddhisme, l’umbanda, l’hindouisme, etc.) et ce qu’elles représentent, une caractéristique qui a perduré jusqu’à nos jours. Ces différentes communautés religieuses qui se sont installées à des moments de l’histoire distincts dans la région, ont réalisé un vaste travail d’éducation, de promotion et de diffusion de leur culture religieuse et de leurs valeurs, mettant, très souvent, l’accent sur la reconnaissance et l’appartenance nationale. Pour autant, certaines religions (tels l’islam) continuent d’être perçues comme des « religions d’étrangers », comme quelque chose de lointain, d’exotique, de peu connu, ou qui ne s’intègrent pas dans l’imaginaire et les représentations sociales. Représentations qui renvoient à une identité nationale et, dans le même temps, qui construisent une « altérité historique » (Segato, 2007). Cet imaginaire complexe qui se nourrit de la relation qui est instituée entre l’altérité et la nation, est l’objet de notre Session Thématique.Session Convener(s): Organisateur(s) de la session:
Session Abstract:
Both in academia and in the public sphere there is a multiplication of discussions about the management of religious and cultural diversity in public institutions. Nevertheless, in spite of the recognized importance of such questions, there is still very little empirical research into how public institutions react to, and deal with, new scenarios. Such research, as there is, only demonstrates that these institutions reveal themselves to be mainly inadequate to face up to the governance (of religious diversity).Résumé de la session:
Les débats sur la gestion de la diversité religieuse et culturelle dans les institutions publiques se multiplient tant dans le milieu universitaire que dans la sphère publique. Cependant, malgré l'importance reconnue pour ces thèmes, les recherches empiriques sur la manière dont les institutions publiques réagissent et font face aux nouveaux scénarios sont encore rares, montrant seulement que ces mêmes institutions sont largement sous-équipées pour faire face à la gouvernance de la diversité religieuse.Session Convener(s): Organisateur(s) de la session:
Session Abstract:
With the religious revival in many parts of the world and the progress of globalisation, miracles, apparitions and other miraculous phenomena lose their mainly local character and become part of global reality. From many years, the apparitions in Medjugorie have been not a phenomenon of exclusively Croatian religiosity, and the Italian Padre Pio was already a globally recognised stigmatist while still alive. Apart from the development of new media, this is also fostered by progressive migration, mainly from the south to the north. It transforms the religious landscape of cities which were hitherto perceived as centres of secular life. In this situation, social sciences must develop a new approach to these phenomena. It seems necessary to take into account the changes of social consciousness of post-secular societies (popularity of New Age), which nowadays seem more open to miraculous events than previous generations. The changes in the social structure, such as the increasing number of Catholic Latinos in Protestant USA and the new techniques of electronic communication are probably also important. These and other factors make it necessary to study miracles not only as local or national events but as global phenomena, showing the ability of religion to adapt to new social and technological conditions.Résumé de la session:
Avec le renouveau religieux dans de nombreuses régions du monde et les progrès de la mondialisation, les miracles, apparitions et autres phénomènes miraculeux perdent leur caractère essentiellement local et s'inscrivent dans la réalité mondiale. Depuis de nombreuses années, les apparitions à Medjugorie ne sont pas un phénomène de religiosité exclusivement croate, et le Padre Pio italien était déjà un stigmatiste mondialement reconnu de son vivant. Outre le développement des nouveaux médias, cette situation est également favorisée par une migration progressive, principalement du sud vers le nord. Elle transforme le paysage religieux des villes qui étaient jusqu'alors perçues comme des centres de vie laïque. Dans cette situation, les sciences sociales doivent développer une nouvelle approche de ces phénomènes. Il semble nécessaire de prendre en compte les changements de conscience sociale des sociétés post-laïques (popularité du New Age), qui semblent aujourd'hui plus ouvertes aux événements miraculeux que les générations précédentes. Les changements dans la structure sociale, tels que le nombre croissant de latino-américains catholiques dans les États-Unis protestants et les nouvelles techniques de communication électronique sont probablement aussi importants. Ces facteurs et d'autres encore rendent nécessaire l'étude des miracles non seulement en tant qu'événements locaux ou nationaux, mais aussi en tant que phénomènes mondiaux, montrant la capacité de la religion à s'adapter aux nouvelles conditions sociales et technologiques.Session Convener(s): Organisateur(s) de la session:
Session Abstract:
The question of the role of religion in contemporary society is still caught in an apparent antagonism between two lines of argument. The first one claims that secularization is still ongoing as a result of progressive modernization; the second, on the other hand, observes the rise of late modern, postmodern, or post-secular religiosities as well as forms of resacralization, and, on a global scale, an overall de-secularization. We ask: What if both sides are right and we are actually facing two opposing trends that are happening simultaneously, producing different manifestations of religions and secularities at the same time? Using the concept of refiguration, we propose to think of contemporary social forms of religion as part of a larger process of refiguration. Refiguration starts from the idea that current social changes are driven by the dynamics of various simultaneous tensional social figurations, such as the spatial dialectic of de- and reterritorialization, the increase of marked forms of religiosity and its evaporation into spiritualities, the dissemination of digital formats as well as the growing role of bodies and affects. This suggests an overall pattern of social change that raises the question of whether and how emerging forms of (old and new) religiosity, spirituality, and secularity reveal common patterns that can shed light on the tendencies and causes of refiguration.Résumé de la session:
La question du rôle de la religion dans la société contemporaine est toujours prise dans un antagonisme apparent entre deux lignes d'argumentation. La première perspective prétend que la sécularisation est toujours en cours du fait de la modernisation progressive ; la seconde, en revanche, observe la croissance des religiosités modernes, postmodernes ou postséculaires ainsi que des formes de resacralisation et, à l'échelle mondiale, une désécularisation globale. Nous nous posons la question suivante : que se passe-t-il si les deux parties ont raison et que nous sommes en fait confrontés à deux tendances opposées qui se produisent simultanément, engendrant des manifestations différentes des religions et des laïcités en même temps ? En utilisant le concept de "refiguration", nous proposons de penser les formes sociales contemporaines de la religion comme faisant partie d'un processus plus large de refiguration. La refiguration part de l'idée selon laquelle les changements sociaux actuels sont entraînés par la dynamique de diverses figurations sociales tensionnelles simultanées, telles que la dialectique spatiale de la dé-territorialisation et de la reterritorialisation, l'augmentation des formes 'marquées' de religiosité et son évaporation dans des spiritualités, la diffusion des formats numériques ainsi que la croissance des pratiques corporelles et affectives. Cela suggère un modèle global de changement social qui soulève la question de savoir si et comment les formes émergentes de religiosité, de spiritualité et de sécularité (anciennes et nouvelles) révèlent des modèles communs qui peuvent éclairer les tendances et les causes de la refiguration.Session Convener(s): Organisateur(s) de la session:
Session Abstract:
In our session we welcome papers focusing on Christian Monasticism today: Catholic, Orthodox, Ecumenical, Protestant, new monastic communities and other institutions and movements that refer to monasticism in different ways.Résumé de la session:
Nous souhaitons accueillir dans cette session des interventions centrées sur le monachisme chrétien contemporain : catholique, orthodoxe, œcuménique, protestant, nouvelles communautés monastiques et autres institutions ou mouvements qui se réfèrent au monachisme de différentes façons.Session Convener(s): Organisateur(s) de la session:
Session Abstract:
It is not only migration that challenges the cultural boundaries of traditional religions, but also an increasingly pluralized post-secular culture in which new demands for legitimacy as well as new social milieus of addressees challenge conventional religious practices and teachings.Résumé de la session:
Ce n'est pas seulement la migration qui remet en question les frontières culturelles des religions traditionnelles, mais aussi une culture post-séculaire de plus en plus plurielle dans laquelle de nouvelles demandes de légitimité ainsi que de nouveaux milieux sociaux remettent en question les pratiques et les enseignements religieux conventionnels.Session Convener(s): Organisateur(s) de la session:
Session Abstract:
The association of religion with intolerance, whether directed towards members of other faiths, the unaffiliated or co-religionists who violate religious norms has been well documented. However, in recent decades it has been somewhat mitigated by countervailing trends towards liberalism, ecumenism and multiculturalism. Religious nones have a tendency to be more liberal in their attitudes, yet there are limits to their acceptance, particularly in relation to those who are perceived to challenge liberal principles. The limits of both religious and secular acceptance are shifting rapidly and have yet to be fully delineated. This session explores the nature of (ir)religious tolerance, in an attempt to map out the religiously and secularly motivated social borders which shape societies and form potential flashpoints between and within religious groups. This session welcomes papers aiming to explore – through qualitative and/or quantitative methods – the limits of both religious and secular tolerance.Résumé de la session:
L'association de la religion à l'intolérance, qu'elle soit dirigée contre les membres d'autres confessions, les non affiliés ou les coreligionnaires qui violent les normes religieuses, est bien documentée. Cependant, au cours des dernières décennies, elle a été quelque peu atténuée par les tendances penchant au contraire vers le libéralisme, l'œcuménisme et le multiculturalisme. Les non religieux ont tendance à être plus libéraux dans leurs attitudes, mais il y a des limites à leur acceptation, en particulier par rapport à ceux qui sont perçus comme remettant en cause les principes libéraux. Les limites de l'acceptation tant religieuse que laïque évoluent rapidement et n'ont pas encore été entièrement définies. Cette session explore la nature de la tolérance (ir)religieuse, dans une tentative de tracer les frontières sociales motivées par la religion et la laïcité qui façonnent les sociétés et forment des points d'ignition potentiels entre et au sein des groupes religieux. Cette session accueille les communications visant à explorer - par des méthodes qualitatives et/ou quantitatives - les limites de la tolérance religieuse et laïque.Session Convener(s): Organisateur(s) de la session:
Session Abstract:
The revival of various religious practices in the post-Mao era has become an important topic in Chinese social life, attracting serious attention both domestically and internationally. To explore the contemporary Chinese religious scene, sociologists and other social scientists have focused mainly on religious groups and communities within the geopolitical context of China. The seemingly contradictory dynamics of sinicization and globalization have not received enough scholarly attention. On the one hand, as China becomes increasingly globalized, Chinese religions have been exposed to the fluctuation of the international situation and some have developed diasporic communities with close ties to the Chinese homeland. On the other hand, the Chinese state has in recent years repeatedly stressed the necessity of adapting religion to socialism through the sinicization of religions. Sinicization is not only a factual description of the specific course of religious development, but elevated to certain height as a specific type of religious work, that is, a goal that the policy circle, the religious community, and academia have to work together to achieve in the current context. While sinicization means different things to different people, it provides a discursive space for exploring the dual process of how religions have been made Chinese and how specific Chinese religions can be incorporated into an imagined universal tradition. This session calls for papers that explore the interplay and tensions between localized forms of religion and the more globally established religious communities in China and the Chinese diaspora.Résumé de la session:
La renaissance de diverses pratiques religieuses dans l'ère post-Mao est devenue un sujet important dans la vie sociale chinoise, attirant une attention sérieuse tant au niveau national qu'international. Pour explorer la scène religieuse chinoise contemporaine, les sociologues et autres spécialistes des sciences sociales se sont principalement intéressés aux groupes et communautés religieuses dans le contexte géopolitique de la Chine. Les dynamiques apparemment contradictoires de la sinisation et de la mondialisation n'ont pas fait l'objet d'une attention suffisante de la part des chercheurs. D'une part, à mesure que la Chine se mondialise, les religions chinoises ont été exposées aux fluctuations de la situation internationale et certaines ont développé des communautés diasporiques ayant des liens étroits avec la patrie chinoise. D'autre part, ces dernières années, l'État chinois a souligné à plusieurs reprises la nécessité d'adapter la religion au socialisme par la sinisation des religions. La sinisation n'est pas seulement une description factuelle du cours spécifique du développement religieux, mais élevée à une certaine hauteur en tant que type spécifique de travail religieux, elle est un objectif auquel le cercle politique, la communauté religieuse et le monde universitaire doivent travailler ensemble pour l'atteindre dans le contexte actuel. Si la sinisation a une signification différente selon les personnes, elle offre un espace discursif permettant d'explorer le double processus qui consiste à savoir comment les religions ont été rendues chinoises et comment des religions chinoises spécifiques peuvent être intégrées dans une tradition universelle imaginée. Cette session appelle des communications qui explorent l'interaction et les tensions entre des formes localisées de religion et les communautés religieuses plus globalement établies dans le monde chinois.Session Convener(s): Organisateur(s) de la session:
Session Abstract:
The issues over politics and religion in Japan have been a challenge not just for religious studies experts overseas but also for Japanese scholars. The Shinto Directive in 1945 summarized pre-war Japanese political and religious system as the “State Shinto,” which has generated heated discussions among scholars. Even to this day, there is no unanimous understanding about how the term should be used (Yamaguchi ed., 2019). On the other hand, cooler, more detached perspectives have been offered by scholars abroad. Jason Josephson (2012), for example, coins a term, “Shinto Secular,” whereby the hybrid nature of the pre-war institution is emphasized—he states that the institution retained both secular and religious aspects. Having observed a discrepancy between the assumptions about State Shinto within the Japanese academic milieu and recent arguments presented by scholars abroad, our Working Group aims to overcome the limitations caused by a perspective that is constrained by a particular geographical area, and also to extend the range of examination to the post-war situation. We hope to be able to present a more encompassing view by combining four different topics: (1) Kiyonobu Date on French secular discourse, (2) Seiji Hoshino on Christianity and State in Meiji Japan, (3) Hiroki Tanaka on relationship between politics and religion from the postwar period to the present day, and (4) Taichi Asayama on Soka Gakkai and Komeito.Résumé de la session:
Les questions relatives à la politique et à la religion au Japon constituent un défi non seulement pour les spécialistes des études religieuses à l’étranger, mais aussi pour les universitaires japonais. Si la directive shinto de 1945 a résumé rétrospectivement le système politico-religieux du Japon moderne avec le terme « Shinto d’État », cette notion suscite beaucoup de discussions parmi les chercheurs japonais. Aujourd’hui encore, il n’y a pas de consensus autour de la manière d’utiliser ce terme (Yamaguchi, éd., 2019). D’autre part, il arrive que les chercheurs étrangers apportent avec du recul un nouveau regard sur les faits religieux du Japon. Ainsi, Jason Josephson (2012) invente le terme « séculier shinto » qui permet d’indiquer une nature hybride du système politico-religieux – à la fois séculier et religieux – de l’empire nippon. Ayant à l’esprit cet écart entre le milieu universitaire japonais où il est difficile d’en finir avec la notion de Shinto d’État et les études anglophones que les chercheurs japonais n’assimilent pas toujours, notre groupe de travail tente de surmonter une sorte de mur qui sépare une zone géographique particulière d’une autre. Nous espérons ainsi présenter un point de vue plus synthétique et global avec ces quatre interventions : (1) Kiyonobu Date autour du discours laïc français sur le système politico-religieux du Japon ; (2) Seiji Hoshino sur le christianisme et l’État au Japon de Meiji ; (3) Hiroki Tanaka sur les rapports entre le politique et le religieux depuis la fin de la guerre jusqu’à présent ; et (4) Taichi Aasayama autour des rapport entre Soka Gakkai et Komeito.Session Convener(s): Organisateur(s) de la session:
Session Abstract:
There has been an emergence of a culturally diversified and increasingly complex religious/spiritual (R/S) landscape across the globe, alongside economic globalization and migration, over past decades. The growing trend has brought about the encounter and transfiguration of worldviews, social relationships, and ways of human behaviors. As noted, the difference between religion, spirituality, culture, and nonreligion become themselves diffuse and even blurred. As social scientists begin to tackle increasingly diversified religious systems around the globe, new challenges lie in reflecting R/S concepts across different beliefs and cultures. It is imperative for social scientists to redress the gap of assessing the ever more complex spiritual landscape, including non-Western religious traditions and increasing secular or non-religious worldviews. At present, hundreds of instruments on R/S factors focus on the mainstream Western religion. An immediate task is to establish instruments assessing R/S concepts across diverse beliefs. This session will introduce four instruments manifesting diverse spiritual/religious worldviews. Study I, using the scale of Spiritual Jihad Mindset, demonstrates the growth aspect of spiritual struggles prominent within Islam and how Muslims engage in struggles in face of adversities and cultural conflicts. In Study II, authors develop a novel Buddhist Trait Mindfulness Scale with two subscales: Body-Mind-Senses Awareness Subscale and Greed-Distress Non-clinging Subscale based on the Buddha’s original instructions for meditation practice. In Study III, to assess diverse beliefs in afterlife, a new instrument is established using German and U.S. samples, the three-dimension Connection of Soul with a transcendental world in an afterlife (Secular, God-centered, and Cosmic-spiritual). Study IV, using the U.S. and Canadian samples, indicates that the two dimensions of a self-reported scale, sense of Reverence in Religious and Secular Context, can be used in research on different types of psychological well-being as well as in areas of aging, death anxiety, and physical health.Résumé de la session:
Au cours des dernières décennies, on a assisté à l'émergence d'un paysage religieux/spirituel (R/S) culturellement diversifié et de plus en plus complexe à travers le monde, parallèlement à la mondialisation économique et aux migrations. Cette tendance croissante a entraîné la rencontre et la transfiguration des visions du monde, des relations sociales et des modes de comportement humain. Comme on l'a vu, les différences entre religion, spiritualité, culture et non-religion deviennent elles-mêmes diffuses et même floues. Alors que les chercheurs en sciences sociales commencent à s'intéresser à des systèmes religieux de plus en plus diversifiés dans le monde, de nouveaux défis se posent pour refléter les concepts de la R/S à travers les différentes croyances et cultures. Il est impératif que les spécialistes des sciences sociales comblent le fossé qui existe entre l'évaluation du paysage spirituel toujours plus complexe, y compris les traditions religieuses non occidentales et les visions du monde de plus en plus laïques ou non religieuses. À l'heure actuelle, des centaines d'instruments sur les facteurs de R/S se concentrent sur la religion occidentale dominante. Une tâche immédiate consiste à établir des instruments évaluant les concepts de R/S à travers les diverses croyances. Cette session introduira quatre instruments manifestant des visions du monde spirituelles/religieuses diverses. L'étude I, utilisant l'échelle de Spiritual Jihad Mindset, démontre l'aspect de croissance des luttes spirituelles prédominantes au sein de l'Islam et comment les musulmans s'engagent dans des luttes face aux adversités et aux conflits culturels. Dans l'étude II, les auteurs développent un roman intitulé Buddhist Trait Mindfulness Scale (Échelle de la pleine conscience des traits bouddhistes) avec deux sous-échelles : La sous-échelle de conscience du corps, de l'esprit et des sens et la sous-échelle de la maîtrise de l'avidité, basée sur les instructions originales du Bouddha pour la pratique de la méditation. Dans l'étude III, pour évaluer les diverses croyances dans l'au-delà, un nouvel instrument est établi à partir d'échantillons allemands et américains, la connexion tridimensionnelle de l'âme avec un monde transcendantal dans l'au-delà (séculier, centré sur Dieu et cosmique-spirituel). L'étude IV, qui utilise les échantillons américain et canadien, indique que les deux dimensions d'une échelle autodéclarée, le sentiment de révérence dans un contexte religieux et séculier, peuvent être utilisées dans la recherche sur différents types de bien-être psychologique.Session Convener(s): Organisateur(s) de la session:
Session Abstract:
The European landscape is filled with Christian “stones” - churches, monasteries, chapels, stations of the cross, pilgrimage sites... However, in terms of religious belonging and private conviction, Christianity lost much of its previous power, and the liturgical use of these places has decreased, or at least transformed, as has the religious affiliation of those who visit them or live in their vicinity.Résumé de la session:
Le paysage Européen est rempli des “pierres chrétiennes" - les églises, les monastères, les chapelles, les stations de croix, les lieux de pèlerinage... Cependant, en termes d'appartenance religieuse et de conviction privée, le christianisme a perdu une grande partie de son pouvoir antérieur. L'usage liturgique de ces lieux a diminué ou changé, tout comme l'affiliation religieuse de ceux qui les visitent ou vivent dans leur voisinage.Session Convener(s): Organisateur(s) de la session:
Session Abstract:
Religion and healing have long been entangled in many ways, such Christianity’s concern with saving souls, the use of sorcery to deal with social conflicts, and the release of emotional overflows through trance possessions. Today’s popular enthusiasm for teachings and practices in personal development is also situated on this thematic seam and it hinges on new spiritualities inspired by Oriental or Native traditions. The latter are just one of the many ways religion and healing intersect in global and secular societies. In this session, we invite contributions based on empirical and theoretical studies in order to revisit the variety of contemporary sites where such thematics intersect. With the aim of rethinking the premises of an anthropology of healing, we invite participants to address the following (and non-exhaustive) list of themes: definitions of the subject and person that healing practices involve, the role of transnational (non-)circulation of religious resources, the emergence of informal authorities (life coaches) and the reorientation of traditional healers’ role, the senses and affects involved in healing practices, the status and symbols associated to the body in these practices, and the practices specifically dedicated to mental health or sanitary crises.Résumé de la session:
Religion et guérison ont été historiquement interconnectés de bien des façons, que ce soit par le souci chrétien de sauver les âmes, par le recours à la sorcellerie pour gérer les conflits, ou encore par la libération des excès d’émotions dans les transes et possessions. L’engouement populaire que connaissent actuellement les enseignements et pratiques issus des courants de développement personnel participe également de cette tendance qui s’appuie notamment sur les nouvelles spiritualités inspirées des traditions orientales ou autochtones. Ces dernières constituent seulement une des multiples façons dont la religion et la guérison s’entrecroisent dans les sociétés globalisées et sécularisées. Dans cette session, nous appelons des contributions basées sur des études théoriques ou empiriques dans le but de repenser la variété des sites où ces thématiques s’articulent. Avec pour objectif de revisiter les prémisses d’une anthropologie de la guérison actuelle, nous invitons les participants à traiter entre autres des thématiques suivantes : définitions du sujet et de la personne sur lesquelles les pratiques de guérison s’appuient, rôle de la (non)circulation transnationale des ressources religieuses, émergence d’autorités informelles (coach de vies) et réorientation du rôle des guérisseurs traditionnels, sens et affects impliqués dans les pratiques de guérison, statuts et symboles associés au corps dans ces pratiques, et pratiques qui visent plus spécifiquement les problèmes de santé mentale ou les crises sanitaires.Session Convener(s): Organisateur(s) de la session:
Session Abstract:
This session will discuss the results coming from 2 investigations on religiosity in Italy: a national quanti-qualitative resarch (Garelli and Cipriani) and EVS data (Rovati, Bichi, Biolcati Rinaldi).Résumé de la session:
La séance va discuter les résultats de deux recherches sur la religiosité en Italie: une étude qualitative et quantitative (Garelli et Cipriani) et les données de l'EVS (Rovati, Bichi, Biolcati Rinaldi).Session Convener(s): Organisateur(s) de la session:
Session Abstract:
Edited in 2015, The Sociology of Shari’a: Case Studies from around the World (Springer) offers a collection of papers that presents a comparative analysis of the development of Shari’a in countries with Muslim minorities, such as America, Australia, China, Germany, Italy, Singapore, South Africa and the Philippines, as well as countries with Muslim majorities such as Malaysia, Bangladesh, Turkey, and Tunisia. This book and its 18 chapters provide a global analysis of these important legal transformations and examines the topic from a sociological perspective. It also includes case studies that explore some ground-breaking applications of theoretical perspectives such as those from Chambliss and Eisenstadt. Its second edition, forthcoming 2021, will include new chapters and will update existing material. This session will give an overview of not only the revised book but of Shari’a from around the world and will include presentations from its three editors and some of its contributors.Résumé de la session:
Une collection dirigée en 2015, La Sociologie de la Charia: Etudes de Cas de par le monde (Springer), offre des contributions qui présentent des analyses comparatives sur le développement de la charia dans des pays dans lesquels les musulmans sont en minorité tels que les Etats-Unis, l’Australie, la Chine, l’Allemagne, L’Italie, Singapour, l’Afrique du Sud et les Philippines, et dans des pays dans lesquels les musulmans sont en majorité tels que la Malaisie, le Bangladesh, la Turquie et la Tunisie. Ce livre et ses 18 chapitres procurent une analyse globale de ces transformations légales importantes et examine ces cas à travers une perspective sociologique. Le livre présente également des études de cas qui explorent des adaptations innovantes de théories sociales telles que celles de Chambliss et d’Eisenstadt. Sa seconde parution en 2021 inclura de nouveaux chapitres et une mise à jour du matériel existant. Cette session donnera un aperçu non seulement de cette nouvelle édition mais de la charia à travers le monde et inclura des présentations de ses trois éditeurs et de quelques contributeurs.Session Convener(s): Organisateur(s) de la session:
Session Abstract:
How do religious systems affect environmental outcomes?Résumé de la session:
Comment les systèmes religieux affectent‐ils les résultats environnementaux ? Les résultats environnementaux peuvent être compris de différentes manières. Nous en avons ici deux : La subsistance des ressources (durabilité) et l'intégrité des écosystèmes. D'une manière générale, les systèmes religieux peuvent affecter les résultats environnementaux de manière implicite (en tant que conséquence involontaire) et délibérée.Session Convener(s): Organisateur(s) de la session:
Session Abstract:
The area in which Chinese is spoken is so large and so varied, and its culture has existed for so long, that one may plausibly claim that in terms of the number of people on whose lives it has had an impact Chinese Buddhism has matched, if not surpassed, every other religion in the world, including Islam and Christianity. Holmes Welch begins Chapter 1 of his fine book The Practice of Chinese Buddhism 1900‐1950, with these words. “Chinese Buddhism was above all a system of monastic life exemplifying a body of doctrine. … It was intended to create a model society that the whole world could copy. Thus it has the fascination of all utopias. … What was particularly impressive about the Chinese monastic utopia was its size. It involved about half a million monks," living in about a hundred thousand temples, most of which were “small, with an average of five monks each.” These figures take no account of nuns. They also take no account of laity, i.e., those not ordained as monks or nuns. Though it is typical of Buddhism that its adherents were not prohibited from being influenced in ideas and action by other religions or systems of thought, the ordained claimed a specific Buddhist identity, whereas most laity did not. Chinese Buddhism probably began in the second century AD, brought by immigrants from lands to the west of China. Buddhist texts began to be translated into Chinese (at first not very well) late in that century. The collection of sacred Buddhist texts, sometimes known in English as the Chinese Canon or Chinese Tripitaka,, is called the Taishō. It is the Chinese or Far Eastern analogue to the Tipiṭaka in Theravāda Buddhism and the Tibetan Canon (Tanjur + Kanjur) in Tibetan Buddhism. Chinese Buddhism spread from the Chinese mainland to Korea in the late 4th century AD and soon after that from Korea to Japan,, where however it was not firmly established until the late 6th century. If we think in terms of the modern states, one should also mention that Buddhism entered the northern part of Vietnam — which was virtually a part of China — in the 3rd century. Buddhism brought into every country the Chinese language and script; until very recently, all the countries mentioned have used the Taishō version of the main scriptures, which means that they have gone on being chanted and studied in early (“Buddhist”) Chinese. Periods of conquest and occupation have meant that Buddhism has passed through great vicissitudes as it has moved between China, Korea, Japan and Taiwan.Résumé de la session:
La région dans laquelle le chinois est parlé est si vaste et si variée, et sa culture existe depuis si longtemps, que l'on peut vraisemblablement prétendre qu'en termes de nombre de personnes sur la vie desquelles il a eu un impact, le bouddhisme chinois a égalé, sinon surpassé, toutes les autres religions du monde, y compris l'islam et le christianisme. Holmes Welch commence le chapitre 1 de son beau livre La pratique du bouddhisme chinois 1900‐ 1950, par ces mots : « Le bouddhisme chinois était avant tout un système de vie monastique exemplaire d'un corps de doctrine. … Il s'agissait de créer une société modèle que le monde entier pourrait copier. Ainsi, il a la fascination de toutes les utopies. … Ce qui était particulièrement impressionnant dans l'utopie monastique chinoise, c'était sa taille. Il impliquait environ un demi‐million de moines », vivant dans environ cent mille temples, dont la plupart étaient « petits, avec une moyenne de cinq moines chacun ». Ces chiffres ne tiennent pas compte des moniales. Ils ne tiennent pas également pas compte des laïcs, c'est‐à‐dire de celles et ceux qui ne sont pas ordonnés moines ou moniales. Bien qu'il ne soit pas interdit aux adeptes du bouddhisme d'être influencés dans leurs idées et leurs actions par d'autres religions ou systèmes de pensée, les ordonnés revendiquaient une identité bouddhiste spécifique, alors que la plupart des laïcs ne le faisaient pas. Le bouddhisme chinois a probablement commencé au deuxième siècle de notre ère, amené par des immigrants de terres à l'ouest de la Chine. Les textes bouddhistes ont commencé à être traduits en chinois (au début pas très bien) à la fin de ce siècle. La collection de textes bouddhistes sacrés, parfois connus en anglais sous le nom de Canon chinois ou Tripitaka chinois, s'appelle le Taishō. C'est l'analogue chinois ou extrême‐oriental du Tipiṭaka dans le bouddhisme Theravāda et du Canon tibétain (Tanjur + Kanjur) dans le bouddhisme tibétain.Session Convener(s): Organisateur(s) de la session:
Session Abstract:
We can classify, as José Casanova suggests, the public role of religion in three perspectives: the first one is that we have entered in a post‐ secular age, and the renewed presence of religion in the public sphere demonstrates the fallacy of the theory of secularization; secondly, the secular state that tried to relegate religion to the private sphere has been challenged by the capacity of religions to mobilize collective actors in the name of the rights of minorities and ethical values considered universal; finally, the public role of religion is not a return of the sacred, nor a revival of religious effervescence, since the two processes of individualization of religious choices and religious deregulation are not stopped. Therefore, speaking on public role of the religion, we refer to three domains of social action by religious groups: in first place, the strictly political domain, which directly challenged the political form of the modern secular state in alliance with new political parties of religious inspiration or in struggle against ruling elites or, ultimately, researching compromise with these elites to try to alter the power structures from within; the second one is the strictly public domain, with the struggle for recognition and affirmation of a socio‐religious actor capable of orient and shape the public opinion in terms of ethical choices considered valid for the whole of society, in using also the potential of old and new media to participate in public debate; finally, the modern politics of identity that seek to mobilize religious codes and narratives for constructing and reconstructing a supposed national identity. At this time of pandemic, all those aspects and tendencies got stronger nuances and brought new endeavours. But, besides the direct political aspect of religious presence in public sphere, there is the presence of religion in artistic manifestations in films, music, literature, etc. Through art, religious doctrines and views are disseminated in society as a whole, and at the end have political resonances.Résumé de la session:
On peut classer, comme le suggère José Casanova, le rôle public de la religion selon trois perspectives : la première est que nous sommes entrés dans une ère post‐laïque et la présence renouvelée de la religion dans la sphère publique démontre le caractère fallacieux de la théorie de la sécularisation ; la deuxième est que l'État laïque qui a tenté de reléguer la religion à la sphère privée a été mis en cause par la capacité des religions à mobiliser les acteurs collectifs au nom des droits des minorités et des valeurs éthiques considérées comme universelles ; enfin, le rôle public de la religion n'est pas un retour du sacré, ni un regain d'effervescence religieuse, puisque les deux processus d'individualisation des choix religieux et de dérégulation religieuse ne sont pas arrêtés. Par conséquent, en parlant du rôle public de la religion, nous faisons référence à trois domaines d'action sociale des groupes religieux : en premier lieu, le domaine strictement politique, qui a directement remis en cause la forme politique de l'État laïque moderne en alliance avec de nouveaux partis politiques d'inspiration religieuse ou en lutte contre les élites dirigeantes ou, finalement, en recherche de compromis avec ces élites pour tenter de modifier les structures de pouvoir de l'intérieur ; le second est le domaine strictement public, avec la lutte pour la reconnaissance et l'affirmation d'un acteur socio‐religieux capable d'orienter et de façonner l'opinion publique en termes de choix éthiques considérés comme valables pour l'ensemble de la société, en utilisant également le potentiel des anciens et des nouveaux médias pour participer au débat public ; enfin, les politiques modernes d'identité qui cherchent à mobiliser les codes et les récits religieux pour construire et reconstruire une prétendue identité nationale. En cette période de pandémie, tous ces aspects et tendances se sont renforcés et ont donné lieu à de nouveaux efforts. Outre l'aspect politique direct de la présence religieuse dans la sphère publique, il y a la présence de la religion dans les manifestations artistiques au cinéma, en musique, en littérature, etc. Par le biais de l'art, les doctrines et points de vue religieux sont diffusés dans l'ensemble de la société et ont finalement des résonances politiques.Session Convener(s): Organisateur(s) de la session:
Session Abstract:
Secularism and the secular governance of religion is hallmark of modern nation‐states. Whether it concerns the visibility of religious symbols, proselytism, the articulation of specific religious discourses, the management of religious heritage sites or the organization of religious worship – these different aspects are regulated and monitored by modern states worldwide, in some cases quite strictly. This regulation is, furthermore, usually strengthened through majority‐minority relations whereby the religion of minorities become subjected to suspicion and to special forms of regulation. Yet, such practices of governance are frequently met with resistance and contestation. Religious movements and communities often challenge the state‐mandated impositions, and build alliances with other global and local actors to face and contest hegemonic powers in this terrain. This panel aims to gather empirical contributions on how modern states, today, govern and regulate religion across the world and how it is contested at national and transnational level. We are particularly interested in offering a global perspective on this question, with a particular attention for the distinctiveness and differences between the West and the non‐West.Résumé de la session:
La laïcité (secularism) et la gouvernance séculière de la religion distinguent les États‐nations modernes. Qu'il s'agisse de la visibilité des symboles religieux, du prosélytisme, de l'articulation de discours religieux spécifiques, de la gestion des sites du patrimoine religieux ou de l'organisation du culte religieux, ces différents aspects sont réglementés et contrôlés par les États modernes du monde entier, dans certains cas de manière assez stricte. Cette réglementation est, en outre, généralement renforcée par des relations majorité‐minorité qui soumettent les religion des minorités à des soupçons et à des formes de régulation distinctes. Pourtant, de telles pratiques de gouvernance se heurtent fréquemment à des résistances et à des contestations. Les mouvements et communautés religieuses contestent souvent ce qui est imposé par l'État et construisent des alliances avec d'autres acteurs au niveau global et locale pour faire face et contester les pouvoirs hégémoniques sur ce terrain. Ce panel vise à recueillir des contributions empiriques sur la façon dont les États modernes, aujourd'hui, gouvernent et régulent la religion à travers le monde et comment celle‐ci est contestée aux niveaux national et transnational. Nous sommes particulièrement intéressés par une perspective globale sur cette question, avec une attention particulière pour les singularités et différences dans les modes de gouvernance en Occident et dans les pays non‐Occidentaux.Session Convener(s): Organisateur(s) de la session:
Session Abstract:
The Catholic world is diverse and steadily changing. In Western Europe and North-America membership rates decrease while the churches remain potent institutions, African and Asian Catholicism increases and the organizational structures are further developing. These fluxes in membership changes the face of the catholic church. It shapes (new) local traditions and contextualities and rearranges the faith-based movements and power structures in the global church. These developments, on the one hand, challenge the unity of the church as well as the principle of subsidiarity and provide, on the other hand, options for cultural learning and exchange.Résumé de la session:
Le monde catholique est divers et il est en changement constant. En Europe de l’Ouest ainsi qu’en Amérique du Nord, le nombre de fidèles va diminuant alors que les églises restent des institutions importantes ; en Afrique et en Asie, le catholicisme accroît son influence et développe toujours plus ses structures organisationnelles. Ces transformations changent le visage de l’Église catholique. Elles créent de nouvelles traditions et de nouveaux contextes locaux et elles réaménagent les mouvements de foi et les luttes de pouvoir au sein de l’Église mondiale. D’un côté, ces développements mettent en question l’unité de l’Église ainsi que le principe de subsidiarité ; d’un autre côté, elles fournissent des possibilités d’échange et d’apprentissage interculturels.Session Convener(s): Organisateur(s) de la session:
Session Abstract:
Christian Zionism (CZ) – activism by Christians in favour of the state of Israel and often of its territorial expansion, including attempts to influence one’s own country’s foreign policy – has become increasingly dominated by political conservatives. It has also been globalized, growing mostly among the evangelical and Pentecostal Christianities mushrooming in much of the global south and which also play a growing role in European Christianity. CZ expansion is influenced by endogenous factors, but also by efforts of external actors, both Western CZ organizations and the Israeli state. Although global southern countries have often not been favourable to Israel in the past, many are changing their policies in a pro‐Israel direction. But there has been little academic study on this potentially far‐ reaching transformation: on what is happening, where, among whom, why, in what forms, and with what consequences. While studies of the United States are numerous, CZ is now much more widespread and cannot be interpreted purely in American terms, notwithstanding the evident links and influences. Is it driven by different motivations? Which religious and non‐religious actors come together in promoting CZ? How does it function in countries where, unlike the US, a pro‐Israel stance is not as broadly disseminated in the political system? We welcome proposals, especially those focusing on: global southern or European contexts; links between American and non‐American actors; Israeli efforts to encourage pro‐ Israel activism among Christians globally; theological and ideological expressions involved.Résumé de la session:
Le sionisme chrétien (SC) ‐ l’activisme des chrétiens en faveur de l’État d’Israël et souvent de son expansion territoriale, y compris des tentatives d’influencer la politique étrangère de son propre pays ‐ est de plus en plus dominé par les conservateurs politiques. Il a également été mondialisé, se développant principalement parmi les chrétiens évangéliques et pentecôtistes et proliférant dans une grande partie du Sud global. En outre, le SC joue un rôle croissant dans le christianisme européen. L'expansion du SC est influencée par des facteurs endogènes, mais aussi par les efforts d'acteurs externes, comme les organisations occidentales du SC et l'État israélien. Bien que les pays du Sud global n'aient souvent pas été favorables à Israël dans le passé, beaucoup ont changé leurs politiques dans une direction pro‐israélienne. Mais il y a eu peu d'études universitaires sur cette transformation potentiellement profonde : sur ce qui se passe, où, parmi qui, pourquoi, sous quelles formes et avec quelles conséquences. Bien que les études sur les États‐Unis soient nombreuses, le SC est désormais beaucoup plus répandu et ne peut être interprété en termes purement américains, malgré les liens et influences évidents. Est‐il entraîné par des motivations différentes ? Quels acteurs religieux et non religieux s'unissent pour promouvoir le SC ? Comment fonctionne‐t‐il dans des pays où, contrairement aux États‐Unis, une position pro‐israélienne n'est pas si largement diffusée dans le système politique ? Nous accueillons des propositions, en particulier celles qui portent sur : les contextes européens ou du Sud global ; les liens entre les acteurs américains et non américains ; les efforts israéliens pour encourager l'activisme pro‐Israël parmi les chrétiens du monde entier ; les expressions théologiques et idéologiques impliquées.Session Convener(s): Organisateur(s) de la session:
Session Abstract:
The rise of far‐right and populist political parties in many countries goes hand‐in‐hand with an anti‐feminist and anti‐gender agenda. Such parties, and related movements, are increasingly promoting biological deterministic positions on many social issues including the utilisation of quasi‐scientific arguments that speculate that ‘traditional’ gender roles or sexuality are in fact supported by the concept of biological sex and a product of evolutionary processes. Alongside this trend, some religious leaders and institutions have, perhaps paradoxically, appropriated evolutionary scientific explanations when expressing their positions, drawing on outdated biological determinism in relation to biological sex and gender roles. This positions current scientific consensus on gender and sex as an ‘anti‐natural ideological perspective’, in ways analogous with utilisation of quasi‐scientific rhetoric within late 20th century intelligent design movements. Across these debates, one finds novel intersections between, and claims upon, scientific and religious authority by various actors. Yet, there are few sociological studies exploring the discursive strategies, tensions and negotiations among individuals and groups engaging in this debate. We invite proposals exploring the spectrum of perspectives presented in such debates, focusing on the relationship between religion and science, e.g. in the use of quasi‐scientific arguments to endorse ‘traditional’ positions on gender (roles) or the alliances between those laying claim to scientific credibility and some religious leaders/institutions who endorse anti‐gender and anti‐feminist stances. We welcome empirical studies on gender and sexuality at the intersections of science and religion in diverse fields of analysis including: media, politics, legislations, religious groups, education, social movements, and nongovernmental organisations.Résumé de la session:
La montée des partis politiques d’extrême droite et populistes dans plusieurs pays va de pair avec un programme antiféministe et anti‐genre. Ces partis et les mouvements connexes, promeuvent de plus en plus des positions déterministes biologiques sur nombreuses questions sociales, y compris l'utilisation d'arguments quasi‐scientifiques qui supposent que les rôles de genre « traditionnels » ou la sexualité sont soutenus par le concept de sexe biologique et sont un produit de l'évolution. Parallèlement, certains chefs religieux et institutions se sont, peut‐être paradoxalement, appropriés des explications scientifiques évolutionnistes lorsqu'ils expriment leurs positions, en s'appuyant sur un déterminisme biologique dépassé en relation avec le sexe biologique et les rôles de genre. Cela positionne le consensus scientifique actuel sur le genre et le sexe comme une « perspective idéologique anti-naturelle », d'une manière analogue à l'utilisation d'une rhétorique quasi‐scientifique de l' « intelligent design movement » de la fin du XXe siècle. À travers ces débats, on trouve de nouvelles intersections entre les autorités scientifique et religieuse dont se réclament divers acteurs. Cependant, il existe peu d'études sociologiques explorant les stratégies discursives, tensions et négociations entre individus et groupes sociaux engagés dans ce débat. Nous invitons des propositions explorant le spectre des arguments et des perspectives présentés dans de tels débats, en se concentrant sur la relation entre religion et science, par exemple dans l'utilisation d'arguments quasi‐scientifiques pour approuver les positions « traditionnelles » sur le genre (rôles) ou encore, par les alliances entre ceux qui revendiquent une crédibilité scientifique et les chefs religieux/institutions qui soutiennent des positions anti‐genre et anti-féministes. Nous accueillons favorablement les études empiriques sur le genre et la sexualité aux intersections de science et religion dans divers domaines d'analyse notamment : médias, politique, législations, groupes religieux, éducation, mouvements sociaux et organisations non gouvernementales.Session Convener(s): Organisateur(s) de la session:
Session Abstract:
New sociological approaches have shown that the relation between science and religion is far more complex than secularization theories initially assumed. On the one hand, the boundaries between religion and science are non‐fixed or stable but contingent and subjected to constant negotiation. On the other, both spheres, religion and science, are highly heterogenic which makes erratic to take them as abstract, and disembodied categories. Debates on the relationship between science and religion often reproduce the dichotomy of science versus religion and thereby co‐write the narrative of a science based on pure rationality and religion based on pure irrationality. Departing from these considerations, we aim to explore both the role of believing in science and of knowing in religion. We are interested in understanding the complex ways in which religious ideas and ethical principles can influence the production of scientific knowledge, and in the social frameworks in which religious organisations and actors produce, re‐appropriate, integrate and re‐signify scientific knowledge. We invite authors to submit theoretical and/or empirical papers around the following lines:Résumé de la session:
Les théories classiques de la sécularisation considéraient la science comme opposée à la religion et prédisaient que les connaissances scientifiques se substitueraient aux croyances religieuses dans les sociétés modernes. Cependant, de nouvelles approches sociologiques ont remis en question ces hypothèses. D'une part, les frontières entre la religion et la science ne sont pas stables mais contingentes et soumises à une négociation constante. D'autre part, les deux sphères, la religion et la science, sont hautement hétérogènes, ce qui rend erratique de les prendre comme des catégories abstraites et désincarnées. Les débats sur la relation entre science et religion reproduisent souvent la dichotomie entre science et religion et co‐écrivent ainsi le récit d'une science basée sur la rationalité pure et d'une religion basée sur l'irrationalité pure. En partant de ces considérations, nous voulons explorer à la fois le rôle de la croyance dans la science et de la connaissance dans la religion. Nous souhaitons comprendre les manières complexes dont les idées religieuses et les principes éthiques peuvent influencer la production de connaissances scientifiques, ainsi que les cadres sociaux dans lesquels les organisations et les acteurs religieux produisent, se réapproprient, intègrent et re‐signifient les connaissances scientifiques. Nous invitons les auteurs à soumettre des articles théoriques et/ou empiriques autour des axes suivants :Session Convener(s): Organisateur(s) de la session:
Session Abstract:
Dying can be understood as a process that is socially framed to a high degree. This framing consists of a distinct culture of knowledge, a distinct material embeddedness, and distinct practices. An important aspect of this so‐called "culture of dying" is religion in a variety of forms. In the last decades, this culture underwent a deep transformation, partly due to religious individualization and pluralization as well as secularization. In this session, we are interested in forms of knowledge, materialities, and practices that are established and diffused within the context of this transformation. ‐ How are different aspects and practices of a culture of dying affected by changes of global and local religious landscapes? And which aspects and practices appear to be resistant to such changes? ‐ What expectations and needs do different age cohorts have within a specific culture of dying? How are these expectations and needs framed by societal norms, practices and ideologies? ‐ What impact does religious diffusion and transformation have on material aspects of the culture of dying? How do these changes manifest themselves in artifacts, architecture, infrastructure, or consumer culture? ‐ To what extent can a change in the culture of dying be traced back to factors other than religious ones? What role do processes such as digitalization, mediatization, or globalization play? This call is explicitly aimed at researchers from different disciplinary and methodological backgrounds. In addition to an exchange on the topic, an exchange on the differences between a sociological, an anthropological, and socio‐historical approaches to this field of research is intended. Also desired is an evaluation of the possibilities as well as the limits of different methodological approaches: Quantitative vs. qualitative social research. Participatory observation vs. analysis of discourses.Résumé de la session:
Mourir peut être compris comme un processus qui est largement structuré par des influences sociales. Cette structuration consiste en une dimension de savoir, une dimension matérielle et des pratiques distinctes. Un aspect important de cette "culture du mourir" est la religion sous diverses formes. Au cours des dernières décennies, cette culture a subi une profonde transformation, partiellement liée à l'individualisation et à la pluralisation religieuse ainsi qu'à la sécularisation. Dans cette session thématique, nous nous intéressons aux formes de savoir, de matérialités et de pratiques qui sont établies et diffusées dans le contexte de cette transformation. ‐ Comment les différents aspects et pratiques d'une culture du mourir sont‐ils affectés par des transformations dans des paysages religieux globaux et locaux ? Et quels aspects et pratiques se révèlent résistants à ces changements ? ‐ Quelles sont les attentes et les besoins des différentes cohortes d'âge dans le cadre d’une telle culture du mourir ? - Comment ces attentes et besoins sont‐ils encadrés par les normes, pratiques et idéologies de la société ? ‐ Quel est le rôle de la diffusion et de la transformation de la religion sur les aspects matériels liés à une culture du mourir ? Comment ces transformations se manifestent‐elles dans des objets, l'architecture, des infrastructures ou la culture populaire ? ‐ Dans quelle mesure est‐ce qu'un changement dans la culture du mourir peut être attribué à des facteurs autres que religieux ? - Quel rôle jouent des processus comme la numérisation, la médiatisation ou la mondialisation ?Session Convener(s): Organisateur(s) de la session:
Session Abstract:
Among the various dimensions of religious life which are conditioned by migrations, the availability of adequately trained religious personnel becomes increasingly central. Ministers and religious personnel are crucial actors in the transmission of religion and its doctrine from the countries of origin to the host ones. While guaranteeing spiritual assistance – in places of worship, families, hospitals, prisons, etc. – they are asked to act as an interface for the inclusion of newcomers. Their role includes the mediation between the religious message and the world views, rights and civil values differently spread at the two ends of each migratory trajectory. Although Islam in Europe is the most debate case, the topic concerns all religious organizations involved in migrations, even in the same confessional field. We would like to discuss the topic on the basis of empirical evidences emerging from different national or local cases, with a multi‐religious and multi‐dimensional approach. We particularly welcome contributions helping to address the following questions.Résumé de la session:
Parmi les différentes dimensions de la vie religieuse qui sont conditionnées par les migrations, la disponibilité de professionnels religieux correctement formés devient de plus en plus centrale. Les ministres du culte et le personnel religieux sont des acteurs essentiels dans la transmission de la religion et de sa doctrine des pays d'origine aux pays d'accueil. Tout en garantissant une assistance spirituelle – dans les lieux de culte, les familles, les hôpitaux, les prisons, etc. – ils sont invités à agir comme une interface pour l'inclusion des nouveaux arrivants. Leur rôle inclut la médiation entre le message religieux et les visions du monde, les droits et les valeurs civiles différemment répartis aux deux extrémités de chaque trajectoire migratoire. Si l'islam en Europe est le cas le plus débattu, le sujet concerne toutes les organisations religieuses impliquées dans les migrations, aussi dans le même domaine confessionnel. Nous souhaiterions discuter du sujet sur la base de preuves empiriques issues de différents cas nationaux ou locaux, avec une approche multi‐religieuse et multidimensionnelle. Nous apprécions particulièrement les contributions qui aident à répondre aux questions suivantes.Session Convener(s): Organisateur(s) de la session:
Session Abstract:
Migrations are changing our societies, which are increasingly diverse and plural. Together with globalization, they contribute to the deep change in religious landscapes, influencing both the range of confessions in each country and their distribution at the local level, while redesigning the balance between majority and minorities. Religious organizations are called upon to manage the demands arising from both old and new believers, which often differ in needs and habitus. Among the most relevant dimensions, the impact of migrants on indigenous religious communities is an aspect that deserves more attention. On one side, newcomers can revive local communities suffering from demographic and vocational crisis, while helping to keep places of worship alive – along with their social capital, cultural spaces and religious personnel. On the other side, their arrival leads to the encounter between different ways of understanding and practicing even the same confession. Habits, languages, rites and traditions that were previously distant and unknown, suddenly find themselves living together in the same city, or sharing the same place of worship. Finally, we should consider the impact exerted by an increasing plurality, both on communities and on the wider public space, with a deep renovation of local and national religious fields – and their own power balances.Résumé de la session:
Les migrations changent nos sociétés, qui deviennent de plus en plus diverses et plurielles. Parallèlement à la mondialisation, elles contribuent au changement profond des paysages religieux, influençant à la fois la gamme des confessions dans chaque pays et leur répartition au niveau local, tout en redéfinissant l'équilibre entre majorité et minorités. Les organisations religieuses sont appelées à gérer les demandes émanant à la fois des anciens et des nouveaux croyants, qui diffèrent souvent par leurs besoins et leurs habitudes. Parmi les dimensions les plus pertinentes, l'impact des migrants sur les communautés religieuses autochtones est un aspect qui mérite plus d'attention. D'un côté, les nouveaux arrivants peuvent faire revivre les communautés locales souffrant de crise démographique et des vocations, tout en aidant à maintenir les lieux de culte en vie – ainsi que leur capital social, leurs espaces culturels et leur personnel religieux. De l'autre côté, leur arrivée conduit à la rencontre entre différentes manières de comprendre et de pratiquer, aussi dans le même domaine confessionnel. Soudain, des habitudes, des langues, des rites et des traditions lointaines et inconnues se retrouvent à vivre ensemble dans la même ville ou à partager le même lieu de culte. Enfin, on peut considérer l'impact exercé par une pluralité croissante, à la fois sur les communautés et sur l'espace public au sens large, avec une rénovation profonde des champs religieux locaux et nationaux – et leurs propres équilibres de pouvoir.Session Convener(s): Organisateur(s) de la session:
Session Abstract:
East Asian Buddhism is a collective term for the schools of Mahāyāna Buddhism that developed in East and Southeast Asia. The main scriptures of East Asian Buddhism follow the Chinese Buddhist canons. East Asian Buddhism includes Chinese Buddhism, Japanese Buddhism and Korean Buddhism in East Asia, as well as Vietnamese Buddhism in Southeast Asia. It plays a critical role in the historical and cultural contexts of these four cultural regions mentioned above. It also serves as a significant religion in Singapore and Malaysia. East Asian Buddhists constitute the largest body of Buddhist traditions in the world, numbering over half of the world's Buddhists. East Asian Buddhism derived from sinicized Buddhist schools that developed between the Han and the Song dynasty and was greatly influenced by Chinese culture and philosophy. East Asian Buddhism developed itself with some of the most influential Buddhism schools including Chan or Zen Buddhism, Pure Land Buddhism, Huayan, Tiantai, and Chinese Esoteric Buddhism, all of which develop their own interpretations of Buddhist scriptures. Along with sharing the core spirit of Indian Buddhism, East Asian Buddhism have also adapted East Asian values and practices, such as, Chinese ancestor veneration and the Confucian view of filial piety.Résumé de la session:
Le bouddhisme d'Asie de l'Est est un terme collectif désignant les écoles du bouddhisme Mahāyāna qui se sont développées en Asie de l'Est et du Sud‐Est. Les principales écritures du bouddhisme Est‐asiatique suivent les canons bouddhistes chinois. Le bouddhisme d'Asie de l'Est comprend le bouddhisme chinois, le bouddhisme japonais et le bouddhisme coréen en Asie de l'Est, ainsi que le bouddhisme vietnamien en Asie du Sud‐Est. Il joue un rôle essentiel dans les contextes historiques et culturels de ces quatre régions. Il sert également de religion importante à Singapour et en Malaisie. Les bouddhistes d'Asie de l'Est constituent le plus grand corpus de traditions bouddhistes au monde, comptant plus de la moitié des bouddhistes du monde. Le bouddhisme Est‐asiatique dérivé d'écoles bouddhistes sinisées qui se sont développées entre la dynastie Han et la dynastie Song, a été grandement influencé par la culture et la philosophie chinoises. Le bouddhisme d'Asie de l'Est s'est développé avec certaines des écoles bouddhistes les plus influentes, notamment le bouddhisme Chan ou Zen, le bouddhisme de la Terre Pure, le Huayan, le Tiantai et le bouddhisme ésotérique chinois, qui développent tous leurs propres interprétations des écritures bouddhistes. En plus de partager l'esprit de base du bouddhisme indien, le bouddhisme d'Asie de l'Est a également adapté les valeurs et les pratiques de l'Asie de l'Est, telles que la vénération des ancêtres chinois et la vision confucéenne de la piété filiale.Session Convener(s): Organisateur(s) de la session:
Session Abstract:
Traditionally speaking, religious practices are characterized by literally “taking place” (Smith 1987). As special, set‐apart actions, rituals help construct the spaces in which religion resides. Functioning as framing devices, ritual practices set boundaries for what is and what is not considered part of (a) religion, for who do and who do not belong. This is even true for less organized forms of religion, such as new spirituality. In contrast, digitalization functions according to a de‐ territorializing logic. The world wide web, in particular, serves to tie the local in with the global and vice‐versa. When religious practices started entering this domain, which they have been doing since the advent of the internet, they had to deal with a new form of “taking place”. Elements that had long been considered essential to religious practice, such as embodiment, have to take different forms in digital environments. Not only does this affect ritual and religious experience, it also impacts the organizational dimension. This session asks what impact digitalization has on the organization of religious or spiritual ritual practices. How are the interactions between the local and the global taken into account by those involved in organizing them? What challenges do they encounter? What strategies do they develop to deal with these challenges? What new opportunities have been identified? How do they set boundaries, or choose to blur them? What tensions have emerged between institutional and individual stakeholders? This session invites papers from all over the world that use a variety of methods and approaches to embed these questions into their own local contexts, together striving to identify new patterns and start forming a global network.Résumé de la session:
Traditionnellement, les pratiques religieuses se caractérisent par le fait qu'elles "ont lieu" littéralement (Smith 1987). En tant qu'actions spéciales et isolées, les rituels aident à construire les espaces dans lesquels la religion réside. Fonctionnant comme des dispositifs de cadrage, les pratiques rituelles fixent des limites à ce qui est et n'est pas considéré comme faisant partie d'une religion, à qui appartient et à qui n'appartient pas à une religion. Cela est même vrai pour les formes moins organisées de la religion, comme la nouvelle spiritualité. En revanche, la numérisation fonctionne selon une logique de dé‐territorialisation. Le World Wide Web, en particulier, sert à relier le local au global et vice‐versa. Lorsque les pratiques religieuses ont commencé à entrer dans ce domaine, ce qu'elles font depuis l'avènement de l'internet, elles ont dû faire face à une nouvelle forme de "happening". Des éléments qui avaient longtemps été considérés comme essentiels à la pratique religieuse, comme l'incarnation, doivent prendre différentes formes dans les environnements numériques. Cela n'affecte pas seulement l'expérience rituelle et religieuse, mais aussi la dimension organisationnelle. Cette session demande quel est l'impact de la numérisation sur l'organisation des pratiques rituelles religieuses ou spirituelles. Comment les interactions entre le local et le global sont‐ elles prises en compte par ceux qui participent à leur organisation ? Quels sont les défis qu'ils rencontrent ? Quelles stratégies développent‐ils pour faire face à ces défis ? Quelles nouvelles opportunités ont été identifiées ? Comment fixent‐ils les limites, ou choisissent‐ils de les brouiller ? Quelles tensions sont apparues entre les acteurs institutionnels et individuels ? Cette session invite des communications du monde entier qui utilisent une variété de méthodes et d'approches pour intégrer ces questions dans leurs propres contextes locaux, en s'efforçant ensemble d'identifier de nouveaux modèles et de commencer à former un réseau mondial.Session Convener(s): Organisateur(s) de la session:
Session Abstract:
In the continuity of the reflections carried out during previous conferences on the methodological and epistemological issues raised by the sociology of religions, we will be interested in investigations carried out in conflict situations, when the religious is the object of social or political conflicts. Conflict will be considered both as a context of exacerbation of oppositions and as an event that underlines the social dimension of the religious: it invites us to go beyond the sole explanation of religious conflict as a divergence of beliefs, to look at all the interweaving of the religious, the social and the political that feeds the conflict. Research in fields of conflict questions sociologists in a particularly acute manner as to their position, their distance from the field of investigation and the games of interest in which they may find themselves caught up. In particular, we wish to reflect on the conditions under which scientific knowledge acquires political value, on the strategies linked to the categorization of a conflict as "religious", on the conflicts of interest in which sociologists may be caught, and on the stakes of scientific neutrality in conflict situations. This session is part of the activities of the program "Agenda for a critical sociology of religions".Résumé de la session:
Dans la continuité des réflexions menées au cours des précédents congrès sur les enjeux méthodologiques et épistémologiques que soulève la sociologie des religions, nous nous intéresserons aux enquêtes menées en situations conflictuelles, lorsque le religieux fait l’objet de conflits sociaux ou politiques. Le conflit sera envisagé à la fois comme un contexte d’exacerbation des oppositions et comme un événement qui souligne la dimension sociale du religieux : il invite en effet à dépasser la seule explication du conflit religieux comme divergence de croyances, pour s’intéresser à tous les entrecroisements du religieux, du social et du politique qui nourrissent le conflit. L’enquête en terrain conflictuel interroge de manière particulièrement aigüe les sociologues quant à leur position, leur distance au terrain d’enquête et les jeux d’intérêt dans lesquels ils peuvent se trouver pris. Nous souhaitons notamment réfléchir aux conditions dans lesquelles le savoir scientifique acquiert une valeur politique, aux stratégies liées à la catégorisation d’un conflit comme « religieux », aux conflits d’intérêt dans lesquels peuvent être pris les sociologues et aux enjeux d’une neutralité scientifique en situation de conflit. Cette session s’inscrit dans le cadre des activités du programme « Agenda pour une sociologie critique des religions ».Session Convener(s): Organisateur(s) de la session:
Session Abstract:
Communist and post‐communist countries in various parts of the world have followed different paths in terms of religious change. In addition to the long‐lasting effects of communism, classical secularization tendencies can be seen as well as the growing societal importance of religion or the increase in the number of religious people. This change has been influenced by a variety of socio‐political mechanisms and processes. From the perspective of Central and Eastern Europe, we can observe the changing relationship between church and state, the close intertwining of religion and nationalism in some countries, the spread of various forms of religious individualization that reflects broader neoliberal tendencies, the changing contours of religious freedom. For the last thirty years, we have also witnessed the rise in religious fundamentalisms of various kind and the growing importance of the transnationally‐floating concept of religious extremism in public debates. Various configurations of these processes can be observed in many geographical regions and geopolitical contexts and this session is designed for discussing them in detail. We welcome papers focused on Central and Eastern Europe and other communist/post‐ communist settings. We are also open to presentations that go beyond this focus and employ a comparative perspective or show the transnational nature of particular processes pertaining to recent changes in social landscapes of religion.Résumé de la session:
Les pays communistes et post-communistes ont, dans diverses régions du monde, emprunté des trajectoires religieuses différentes. En plus de l’effet à long terme du communisme, on observe des tendances classiques de la sécularisation tout comme une nouvelle importance sociale de la religion et l’augmentation du nombre de personnes croyantes. Ces changements peuvent être attribués à une variété de mécanismes et de processus socio‐politiques. En Europe centrale et orientale, on observe une relation changeante entre églises et États, l’association entre religion et nationalisme dans certains pays, différentes formes d’individualisation religieuse qui renvoient à des tendances néolibérales, les contours changeants de la liberté religieuse. Au cours des dernières trente années, on a vu l’apparition de multiples types de fondamentalisme religieux et du concept d’extrémisme religieux dans les débats publics. Cette session a pour but de débattre de ces configurations dans différentes régions et contextes géopolitiques. Nous invitons particulièrement les communications qui se penchent sur l’Europe centrale et orientale ainsi que d’autres contextes communistes et post‐communistes. Nous sommes aussi ouverts à des communications qui déploient une perspective comparative ou accentuent la nature transnationale de ces processus récents touchant le domaine religieux.Session Convener(s): Organisateur(s) de la session:
Session Abstract:
Critics:Résumé de la session:
Critics:Session Convener(s): Organisateur(s) de la session:
Session Abstract:
Critics:Résumé de la session:
Critics:Session Convener(s): Organisateur(s) de la session:
Session Abstract:
Does Artificial Intelligence have anything to do with religion from the perspective of Sociology of Religion? Artificial Intelligence (AI) is one of the most fascinating, bewildering, and threatening technologies whose impacts have been examined in various areas from economics, politics, military, education, philosophy, and religion. In discussing social, cultural, and philosophical significances of AI technology, it is customary to differentiate between Artificial Narrow Intelligence (ANI) and Artificial General Intelligence (AGI). Technologically speaking, most AI which has been materialized and implemented are ANI, while several cutting‐edge companies have tried to develop AGI. The popular representation of AI is inclined to imagine the latter, while the contemporary technological state is limited to the former. When it comes to examining the relationship between AI and religions, various aspects need to be explored and examined. It is necessary to examine what sort of questions to be asked. Are there any religious and spiritual background in promoting AI designing and developing? What are AI’s potential and obvious influences upon institutional forms of religions? How will AI transform human religiosity, if ever? Are there any magical and gnostic aspects of AI? Will different religious traditions define different kinds of questions? When AI will be embodied, what will happen? When an AI sexbot is introduced into society, will it influence on the relationship between religion and sexuality? This session will invite various papers working on any aspects of the issue on AI and Religion.Résumé de la session:
L'intelligence artificielle a‐t‐elle quelque chose à voir avec la religion du point de vue de la sociologie de la religion ? L'intelligence artificielle (IA) est l'une des technologies les plus fascinantes, déconcertantes et menaçantes dont les impacts ont été examinés dans divers domaines de l'économie, de la politique, de l'armée, de l'éducation, de la philosophie et de la religion. En discutant des significations sociales, culturelles et philosophiques de la technologie de l'IA, il est habituel de faire la différence entre l'intelligence artificielle étroite (ANI) et l'intelligence générale artificielle (AGI). Technologiquement parlant, la plupart des IA qui ont été matérialisées et mises en œuvre sont des ANI, tandis que plusieurs entreprises de pointe ont tenté de développer l'AGI. La représentation populaire de l'IA est encline à imaginer cette dernière, tandis que l'état technologique contemporain se limite à la première. Lorsqu'il s'agit d'examiner la relation entre l'IA et les religions, divers aspects doivent être explorés et examinés. Il est nécessaire d'examiner quel genre de questions se poser. Existe‐t‐il des antécédents religieux et spirituels dans la promotion de la conception et du développement de l'IA ? Quels sont le potentiel et les influences évidentes de l’IA sur les formes institutionnelles de religions ? Comment l'IA va‐t‐elle transformer la religiosité humaine ? Y a‐t‐il des aspects magiques et gnostiques de l'IA ? Les différentes traditions religieuses définiront‐elles différents types de questions ? Quand l'IA sera incarnée, que se passera‐t‐il ? Lorsqu'un sexbot AI sera introduit dans la société, cela aura‐t‐il une influence sur la relation entre religion et sexualité ? Cette session invitera divers articles travaillant sur tous les aspects de la question de l'IA et de la religion.Session Convener(s): Organisateur(s) de la session:
Session Abstract:
This panel provides an avenue to consider the association between migration and religion with specific attention to the world’s fastest growing religion. It includes two interconnected parts: while the first part focuses on the status of Muslim migrants in the western societies, the second part looks at the status of religious minorities in the Islamic societies. In these varying contexts, this panel addresses such key questions as, but limited to, whether and to what extent do these religious migrants differ in terms of socio‐economic and demographic experiences and religiosity in their residing society? In particular, do Muslim migrants differ from other religious groups in terms of these experiences? Are such experiences different within Muslim migrants by ethnicity and compositional characteristics? Whether and how significantly are such experiences influenced by the religiosity of Muslim migrants? Such particular questions can be also referred to religious minorities in the Islamic contexts. Accordingly, this panel primarily aims to explore the dimensions, determinants and differentials associated with socio‐economic and demographic experiences and religiosity among Muslim migrants in the western societies and religious minorities in the Islamic societies. The contrasts designed in this panel will also provide evidence to examine Huntington’s theory asserting that Western ethno‐religious minorities in the Islamic states are more discriminated against than Islamic minorities in Western states. The panel welcomes both quantitative and qualitative papers which address each of these two parts of this panel outlined above from cultural, socio‐economic and demographic perspectives.Résumé de la session:
Ce panel permet d'examiner l'association entre migration et religion, en accordant une attention particulière à la religion qui connaît la croissance la plus rapide au monde. Il comprend deux parties interconnectées : alors que la première partie se concentre sur le statut des migrants musulmans dans les sociétés occidentales, la seconde partie examine le statut des minorités religieuses dans les sociétés islamiques. Dans ces contextes variés, ce panel aborde des questions clés telles que, mais de façon limitée, si et dans quelle mesure ces migrants religieux diffèrent en termes d'expériences socio‐économiques et démographiques et de religiosité dans leur société de résidence ? En particulier, les migrants musulmans diffèrent‐ils des autres groupes religieux ? Ces expériences sont‐elles différentes chez les migrants musulmans en fonction de leur appartenance ethnique et de leurs caractéristiques de composition ? Ces expériences sont‐elles influencées par la religiosité des migrants musulmans et dans quelle mesure ? Ces questions particulières peuvent également être posées aux minorités religieuses dans les contextes islamiques. En conséquence, ce panel vise principalement à explorer les dimensions, les déterminants et les différences associés aux expériences socio‐économiques et démographiques et à la religiosité des migrants musulmans dans les sociétés occidentales et des minorités religieuses dans les sociétés islamiques. Les contrastes conçus dans ce panel fourniront également des éléments pour examiner la théorie de Huntington affirmant que les minorités ethno‐ religieuses occidentales dans les États islamiques sont plus discriminées que les minorités islamiques dans les États occidentaux. Le panel est ouvert aux contributions quantitatives et qualitatives qui abordent les deux parties de cette session dans une perspective culturelle, socio‐ économique et démographique.Session Convener(s): Organisateur(s) de la session:
Session Abstract:
The African continent has had a deeply complex and traumatic entanglement with the Global North. The enslavement and other historical movements of people from African countries has immeasurably contributed to not only the vast economic and social wealth of countries across the Global North, but also their spiritual landscapes. This panel focuses on the more recent settlement of Christian Africans in this geo‐political space in the last few decades. Whilst much has been written about the transnational religiosity of Africans and the centrality of church in their lives within this context [Adogame 2013; Butticci 2016, Coleman 2000; Knibbe 2010; Van De Kamp 2017], this panel calls for a closer consideration of the materiality of the religion‐migration nexus when negotiating settlement and (spiritual) connections with the homeland. We are seeking works that speak to how materiality facilitates the “genesis of presence” (Meyer 2012) in the everyday religion of African migrants who are negotiating their lives in the Global North. We hope to address some of these questions:Résumé de la session:
Le continent africain est lié aux pays du nord par un enchevêtrement de relations complexes et profondément traumatiques. L'esclavage et d'autres mouvements historiques de personnes originaires de pays africains ont contribué de manière incommensurable non seulement à la vaste richesse économique et sociale des pays du Nord, mais aussi à leurs paysages spirituels. Ce panel se concentre sur l'installation plus récente des chrétiens africains dans cet espace géopolitique au cours des dernières décennies. Beaucoup d’études ont été réalisées sur la religiosité transnationale des africains et la centralité de l'Église dans leur vie (Adogame 2013; Butticci 2016, Coleman 2000; Knibbe 2010; Van De Kamp 2017), mais ce panel appelle à un examen plus approfondi du lien religion‐migration lors de l’installation dans le pays d’arrivée et du maintien des relations (spirituelles) avec le pays d’origine. Nous recherchons des travaux qui expliquent comment la matérialité facilite la « genèse de la présence » (Meyer 2012) dans la vie spirituelle quotidienne des migrants africains qui s’établissent dans les pays du nord. Nous espérons répondre à certaines de ces questions :Session Convener(s): Organisateur(s) de la session:
Session Abstract:
Pandemic and religious life in Christian‐Orthodox traditions; challenges, opportunities and transformations of religious behaviour in the context of the Pandemic Two realities of human existence, Pandemic and Life, in doctrinal conflict, have been forced to coexist in recent times, all over the world. More precisely, since March 2020, individual and collective freedom has been adapted and reinterpreted to the reality of the Covid‐19 Pandemic. All expressions of modernity have been called into question and limited by fear of illness. Religious life has not escaped untouched by this new existential reality of the Pandemic, marked by fear and uncertainty, a fear that has contaminated all human aspirations. By observing what has happened and continues to occur in the brutal relationship between the Pandemic and Religious Life, one wonders whether religious life has suffered or will suffer, transformations compared to the spiritual manifestations known so far. Especially in the context of countries of Orthodox, Eastern Christian tradition, which base a large part of their existence on the observance of Ancient Traditions, of apostolic origin.Résumé de la session:
Deux réalités de l'existence humaine, la pandémie et la vie, en conflit doctrinal, ont été contraintes de cohabiter ces derniers temps, partout dans le monde. Plus précisément, depuis mars 2020, et jusqu'à présent, par peur de la maladie et de la mort, la liberté individuelle et collective, ainsi que tous les comportements sociaux, ont été adaptés et réinterprétés à la réalité de la pandémie de COVID‐19. Toutes les expressions de la modernité ont été remises en question et les espoirs brusquement limités par la peur de la maladie. La vie religieuse n'a pas échappé à cette nouvelle réalité existentielle de la pandémie, marquée par la peur et l'incertitude, une peur qui a contaminé toutes les aspirations humaines.Session Convener(s): Organisateur(s) de la session:
Session Abstract:
In recent years, there has been a rapid development in DigitalRésumé de la session:
Ces dernières années, on a assisté au développement rapide du numérique dans les sciences humaines, tant en termes d'archives numérisées disponibles que d’outils. De grandes quantités de données peuvent désormais être traitées et utilisées également dans la sociologie de la religion. D'une part, ces nouvelles méthodes vont non sans poser problème mais d'autre part elles ouvrent les possibilités de nouvelles recherches qui restent à saisir. Ce panel encourage les universitaires à présenter et à discuter des résultats et de l'utilisation du DH dans l'étude de la religion.Session Convener(s): Organisateur(s) de la session:
Session Abstract:
Across the world, membership in religious communities, religious expressions and styles of religiosity are linked to broader cultural orientations, political values and economic status. While some religious practices are viewed as indicating lower class status or political conservatism, others are taken to reveal upper middle‐class status and liberal or left political views. At the same time, religious practitioners develop elaborated systems of aesthetic and other cultural signs meant to signal their status as being pious, “born again” etc. There are thus multiple mediations between social space and religiosity, which are made possible by the ways in which cultural styles and the tastes they express constitute a system of legible signs which (other) social actors recognize and attribute to locations in social space. In this panel, we are interested in how religious expressions are tagged as indexing social status, in the regimes of worth that order these taggings, and in the way they reproduce or challenge existing social hierarchies.Résumé de la session:
Partout dans le monde, l'appartenance à des communautés religieuses, les expressions religieuses et les styles de religiosité sont liés à des orientations culturelles, des valeurs politiques et des statuts économiques. Pendant que certaines pratiques religieuses sont considérées comme indiquant un statut de classe inférieure ou un conservatisme politique, d'autres sont considérées comme révélant un statut de classe moyenne supérieure et des opinions politiques libérales ou de gauche. Dans un même temps, les praticiens religieux développent des systèmes élaborés de signes esthétiques et d'autres signes culturels destinés à signaler leur statut de pieux, de " nouveaux‐nés " (« born again »), etc. Il existe donc de multiples médiations entre l'espace social et la religiosité, qui sont rendues possibles par la manière dont les styles culturels et les goûts qu'ils expriment constituent un système de signes lisibles que les (autres) acteurs sociaux reconnaissent et attribuent à des lieux de l'espace social. Dans ce panel, nous nous intéressons à la manière dont les expressions religieuses sont marquées en tant qu'indiquant le statut social, aux régimes de valeur qui ordonnent ces marquages et à la manière dont elles reproduisent ou défient les hiérarchies sociales existantes.Session Convener(s): Organisateur(s) de la session:
Session Abstract:
Modernization in advanced countries once caused rural‐to‐urban migration, namely internal migration, then, globalization followed to provoke transnational migration, however, at present, post‐globalization world, both internal‐ and international migration happen along within both people’s lives and concerned communities.Résumé de la session:
La modernisation des pays avancés a autrefois provoqué une migration rurale‐urbaine, aussi appelée migration interne. La mondialisation a elle provoquée des migrations transnationales. Mais à l’heure actuelle, dans le monde post‐mondialisation, les migrations internes et internationales se produisent à la fois dans la vie des gens et dans les communautés concernées.Session Convener(s): Organisateur(s) de la session:
Session Abstract:
East Asian societies are those that formerly sent many emigrants to other regions. However, some places, for instance, Taiwan, South Korea, Japan, and so on, are now accepting immigrants. They attract unskilled migrant workers from elsewhere in other regions in order to supply their labour shortages stemming from ageing populations, lower birth rates, and the aversion of young people to blue‐collar work. Although the increase of immigrants has diversified the religious cultures of their respective societies, the social influence of the major established religious organisations on the immigrant populations remains small. For example, established Buddhist groups have maintained relatively strong authority in Japanese mainstream society but have not actively approached immigrants to Japan. On the other hand, some religious groups with ethnic minority members have been able to meet both their spiritual demands and their material needs (human rights, employment, and maintenance of their ethnic language and culture, etc.). In spite of these similarities across East Asian societies, we have not adequately considered the commonalities and relationships here. In this thematic session, we would like to discuss the current religious conditions and the transformation of religious organisations in the multiculturalising East Asia. Additionally, we hope to consider the influence of the COVID‐19 pandemic on the religious situations in East Asian societies.Résumé de la session:
Les sociétés de l'Asie de l'Est sont celles qui ont autrefois envoyé de nombreux émigrants dans d'autres régions. Cependant, certains endroits, comme Taïwan, la Corée du Sud, le Japon, etc., acceptent désormais des immigrants. Elles attirent des travailleurs migrants non qualifiés venant d'autres régions afin de combler leur pénurie de main‐d'œuvre due au vieillissement de la population, à la baisse du taux de natalité et à l'aversion des jeunes pour le travail en cols bleus. Bien que l'augmentation du nombre d'immigrants ait diversifié les cultures religieuses de leurs sociétés respectives, l'influence sociale des grandes organisations religieuses établies sur les populations immigrées reste faible. Par exemple, les groupes bouddhistes établis ont conservé une autorité relativement forte dans la société japonaise dominante, mais n'ont pas approché activement les immigrants au Japon. D'autre part, certains groupes religieux comptant des membres de minorités ethniques ont pu satisfaire à la fois leurs demandes spirituelles et leurs besoins matériels (droits de l'homme, emploi, maintien de leur langue et de leur culture ethniques, etc.) En dépit de ces similitudes entre les sociétés d'Asie de l'Est, nous n'avons pas suffisamment pris en compte leurs points communs et relations. Dans cette session thématique, nous aimerions discuter des conditions religieuses actuelles et de la transformation des organisations religieuses dans l'Asie de l'Est multiculturelle. En outre, nous espérons examiner l'influence de la pandémie COVID‐19 sur les situations religieuses dans les sociétés d'Asie de l'Est.Session Convener(s): Organisateur(s) de la session:
Session Abstract:
Modernisation does not lead to the decline of religion. Instead, modernisation, as a process with variegated forms, leads to substantial changes in the social forms of religion. Specifically, modernisation emancipates the individual from institutionalised religion, providing the individual with new choices. Many scholars have indicated that traditional and institutionalised forms of religiosity will be gradually replaced by ritual practice that is more syncretic and more informed by subjective choice. For example, Kuah Khun Eng found that in Singapore, 65% of Buddhists consider themselves to be reformist Buddhists as opposed to orthodox Buddhists. Furthermore, reformist Buddhist organisations are many, each practising Buddhism according to their own beliefs. The New Age movement has widely popularised the notion of pursuing enlightenment at the individual level around the globe. Ritual traditions are now contested, and diverse ritual practices are emerging from the creativity and unique circumstances of individuals. This phenomenon raises the following question: Will religious individualisation lead to structural change or a mere bricolage of syncretic practices embodying personal choice? In addition, the choices driving such syncretism are not randomly made, which raises additional questions: What kind of global religious landscape can we anticipate in the era of neoliberalism? What are the implications of contemporary religious individualisation? Finally, this session attempts to provide an analytical framework that comprehensively captures religious individualisation under present‐day neoliberalism.Résumé de la session:
La modernisation n'entraîne pas le déclin de la religion. Au lieu de cela, la modernisation, en tant que processus aux formes variées, conduit à des changements substantiels dans les formes sociales de religion. Plus précisément, la modernisation émancipe l'individu de la religion institutionnalisée, offrant à l'individu de nouveaux choix. De nombreux chercheurs ont indiqué que les formes traditionnelles et institutionnalisées de religiosité seront progressivement remplacées par une pratique rituelle plus syncrétique et mieux informée par un choix subjectif. Par exemple, Kuah Khun Eng a constaté qu'à Singapour, 65% des bouddhistes se considèrent comme des bouddhistes réformistes par opposition aux bouddhistes orthodoxes. De plus, les organisations bouddhistes réformistes sont nombreuses, chacune pratiquant le bouddhisme selon ses propres croyances. Le mouvement New Age a largement popularisé la notion de poursuite de l'illumination au niveau individuel dans le monde entier. Les traditions rituelles sont désormais contestées et diverses pratiques rituelles émergent de la créativité et des circonstances uniques des individus. Ce phénomène soulève la question suivante : l'individualisation religieuse conduira‐t‐elle à un changement structurel ou à un simple méli‐mélo de pratiques syncrétiques propice aux choix personnels ? De plus, les choix qui conduisent un tel syncrétisme ne sont pas faits au hasard, ce qui soulève des questions supplémentaires : quel type de paysage religieux mondial pouvons‐nous anticiper à l'ère du néolibéralisme ? Quelles sont les implications de l'individualisation religieuse contemporaine ? Enfin, cette session tente de fournir un cadre analytique qui saisit de manière exhaustive l'individualisation religieuse sous le néolibéralisme actuel.Session Convener(s): Organisateur(s) de la session:
Session Abstract:
Chinese religions, whether in Mainland China, East Asia, or elsewhere globally, exist as religions in the common sense and also as purveyors of Chinese thought and culture. While a source of cultural pride and intellectual heritage for devotees, it might come as a surprise how much adversity Chinese religions have faced both historically and at present. Some examples include the United States anti‐immigration Chinese Exclusion Act of 1882 that affected Mazu and Guandi Temples, the current patterns of religious suppression in China targeting Uighurs, Tibetans, and others, or even the juxtaposition of masculine versus feminine approaches to leadership in 'Humanistic Buddhism' as observable in Fo Guangshan and Ci Ji. It is precisely these issues that will be examined throughout three presentations during this panel, 'Developments in Chinese Religions: At Home, Regionally, and Globally' wherein glimpses will be provided into the past, present, and perhaps even the future of Chinese religions. Presentation Abstracts: 1.) Making Visible the Invisible: Traditional Chinese Religion in the United States Worship of the Traditional Chinese deities. 2.) Patterns of Suppression of Religion in China To legitimate the suppression of targeted religious groups, the Chinese governmentRésumé de la session:
Les religions chinoises, que ce soit en Chine continentale, en Asie de l'Est ou ailleurs dans le monde, existent en tant que religions au sens commun et en tant que pourvoyeurs de la pensée et de la culture chinoises. Bien que source de fierté culturelle et d'héritage intellectuel pour les fidèles, il pourrait être surprenant de voir à quel point les religions chinoises ont eu à faire face à de l’adversité par le passé ainsi qu’à l'heure actuelle. Quelques exemples incluent la loi américaine anti‐immigration chinoise d'exclusion de 1882 qui a affecté les temples de Mazu et de Guandi, les modèles actuels de suppression religieuse en Chine visant les Ouïghours, les Tibétains et autres, ou même la juxtaposition d'approches masculines et féminines du leadership dans le « Bouddhisme humaniste » tel qu'observable à Fo Guangshan et Ci Ji. Ce sont précisément ces questions qui seront examinées au cours de trois présentations de ce panel, « Développements dans les religions chinoises : à la maison, à l'échelle régionale et mondiale », dans lequel des aperçus seront fournis sur le passé, le présent et peut‐être même l'avenir des religions chinoises.Session Convener(s): Organisateur(s) de la session:
Session Abstract:
This session will investigate the phenomenon of apostasy, understood broadly as the rejection of religion, faith, institutional belonging or a previously held religious identity. While a big part of the contemporary research on the religious “nones” has focused on those who define themselves as “indifferent”, less sociological research has been done on those who actively decide to leave religion and institutional belonging. There are some exceptions, especially in relation to New Religious Movements, but this field of inquiry deserves more attention. How do people narrate their experiences of leaving a religious group, faith or form of identification? How do these people navigate the apostasy process and which meaning do they attach to it? Which implications does apostatizing have for the everyday lives and social environments of these people? Which factors do apostates identify as triggering the process and how do the self‐narratives make sense of them? What are the political underpinnings and implications of apostasy within different socio‐political contexts? The session welcomes papers analyzing these and other questions, focusing on a range of religious traditions and geographical contexts. Papers based on empirical and comparative research are especially welcome. The session also welcomes theoretical reflections on the meaning of apostasy and its implications for the sociological analysis of religion and non‐religion.Résumé de la session:
Cette session examinera le phénomène de l’apostasie, comprise au sens large comme le rejet de la religion, de la foi, de l’appartenance institutionnelle ou d’une identité religieuse antérieure. Alors qu’une grande partie de la recherche contemporaine sur les “non‐religieux” s’est concentrée sur ceux qui se définissent comme “indifférents”, moins de recherches sociologiques ont été menées sur ceux qui décident activement de quitter la religion et l’appartenance institutionnelle. Il existe quelques exceptions, notamment en ce qui concerne les nouveaux mouvements religieux, mais ce domaine d’investigation mérite une plus grande attention. Comment les gens racontent‐ils leur expérience de quitter un groupe religieux, une foi ou une forme d’identification ? Comment ces personnes naviguent‐elles dans le processus d’apostasie et quel sens y attachent‐elles ? Quelles sont les implications de l’apostasie sur la vie quotidienne et l’environnement social de ces personnes ? Quels facteurs les apostats identifient‐ils comme déclencheurs du processus et comment les auto‐narratifs leur donnent‐ils un sens ? Quels sont les fondements politiques et les implications de l'apostasie dans les différents contextes sociopolitiques ? La session accueille des communications analysant ces questions et d'autres, en se concentrant sur un éventail de traditions religieuses et de contextes géographiques. Les articles basés sur des recherches empiriques et comparatives sont particulièrement bienvenus. La session accueille également les réflexions théoriques sur la signification de l'apostasie et ses implications pour l'analyse sociologique de la religion et de la non‐religion.Session Convener(s): Organisateur(s) de la session:
Session Abstract:
This working group session addresses the second wave of the National Congregations Study (NCS) in Switzerland. The first wave of the NCS Switzerland was conducted in 2009 and provided a first overview of the religious landscape in Switzerland: the number of congregations, the traditions they belong to, the types of organisations, the structure of their religious service, their financial situation, and the growth of their membership (Stolz et al. 2011). The second wave will address these questions as well as the development of religious diversity in the last 10 years. In addition, the study focuses on religion and ecology and examines the extent to which congregations have initiated “greening” processes. In recent years, this topic has received rising academic attention, as many scholars suppose that religious communities are becoming environmentally concerned. However, there is still little knowledge about religious environmentalism at the congregational level. The project aims to provide answers about the characteristics of the religious field in Switzerland, its development in the last decade, and the role of environmentalism among Swiss congregations. This working group session will be conducted by the two project partners involved: the University of Lausanne and the University of Basel. Interested persons are welcome to join in the discussion and contribute their ideas and criticism.Résumé de la session:
Cette session de groupe de travail aborde la deuxième vague de la National Congregations Study (NCS) en Suisse. La première vague de la NCS Suisse s'est déroulée en 2009 et a donné un premier aperçu du paysage religieux en Suisse : le nombre de groupes religieux locaux, les traditions auxquelles elles appartiennent, les types d'organisations, la structure de leur service religieux, leur situation financière et la croissance de leur effectif (Stolz et al. 2011). La deuxième vague abordera ces questions ainsi que le développement de la diversité religieuse au cours des dix dernières années. En outre, l'étude se concentre sur la religion et l'écologie et examine dans quelle mesure les congrégations ont lancé des processus de « verdissement ». Ces dernières années, ce sujet a reçu une attention croissante des universitaires, car de nombreux chercheurs supposent que les communautés religieuses deviennent de plus en plus préoccupées par l'environnement. Cependant, il y a encore peu de connaissances sur l'environnementalisme religieux au niveau du groupe religieux local. Le projet vise à apporter des réponses sur les caractéristiques du champ religieux en Suisse, son évolution au cours de la dernière décennie et le rôle de l'environnementalisme dans les congrégations suisses. Cette session de groupe de travail sera animée par les deux partenaires du projet impliqués : l'Université de Lausanne et l'Université de Bâle. Les personnes intéressées sont invitées à participer à la discussion et à faire part de leurs idées et critiques.Session Convener(s): Organisateur(s) de la session:
Session Abstract:
In this session, presenters will discuss research based on quantitative data from various international (e.g. WVS, EVS, ISSP, ESS, Eurobarometer, Religionsmonitor etc.) or national surveys onRésumé de la session:
Dans cette session, les communications présenteront des recherches utilisant les données de différentes enquêtes internationales (par exemple WVS, EVS, ISSP, ESS, Eurobarometer, Religion monitor etc.) ou nationales sur la religiosité. Les contributions peuvent également utiliser une méthodologie “mixte” (c’est‐à‐dire quantitative et qualitative). On pourra présenter tout aussi bien des projets en cours de réalisation que des résultats terminaux. Une importance toute particulière sera accordée aux questions méthodologiques.Session Convener(s): Organisateur(s) de la session:
Session Abstract:
Providence, aka the Christian Gospel Mission, is a new religious movement that has been in the news in both South Korea and Taiwan, as well as in other countries, mostly because of the sensational trial in Seoul of its founder, Pastor Jung Myung Seok, who was accused of sexual abuse and sentenced to ten years in jail, which he served between 2008 and 2018. To the surprise of both media and scholars, during Jung's detention Providence did not disappear. In fact, it grew, mostly among college students, who accepted Jung's claims of innocence and saw his conviction as a manifestation of the hypocrisy of a system that ignores other abuses, yet it easily declares leaders of unpopular religious movement guilty. Irrespective of the court case, how it was possible that a movement whose leader was jailed for very serious crimes continued in its path of grow and globalization raises important sociological issues. The session will also discuss how Providence reacted to the COVID‐19 crisis in South Korea and avoided being censored and prosecuted by the government for breaches of the Infectious Disease Control and Prevention Act, as happened with other Korean religious movements.Résumé de la session:
Providence, un mouvement religieux connu aussi sous le nom de Christian Gospel Mission, a fait la une des journaux en Corée du Sud et à Taïwan, ainsi que dans d'autres pays, principalement en raison du procès sensationnel à Séoul de son fondateur, le pasteur Jung Myung Seok, qui a été accusé d'abus sexuels et condamné à dix ans de prison, qu'il a purgés entre 2008 et 2018. À la surprise des médias et des chercheurs, pendant la détention de Jung, Providence n'a pas disparu. En fait, elle s'est développée, surtout parmi des étudiants, qui ont cru aux déclarations d'innocence de Jung et ont vu dans sa condamnation une manifestation de l'hypocrisie d'un système qui ignore d'autres abus, mais qui déclare facilement coupable le dirigeant d'un mouvement religieux impopulaire. Indépendamment de l'affaire judiciaire, comment est‐il possible qu'un mouvement dont le chef ait été emprisonné pour des crimes très graves ait pu continuer sur sa voie de croissance et de mondialisation soulève d'importantes questions sociologiques. La session abordera également la manière dont Providence a réagi à la crise COVID‐19 en Corée du Sud et a évité d'être censuré et poursuivi par le gouvernement pour violation de la Loi sur le contrôle et la prévention des maladies infectieuses, comme cela s'est produit avec d'autres mouvements religieux coréens.Session Convener(s): Organisateur(s) de la session:
Session Abstract:
Since the 1960s sociologists of religion have witnessed a number of dramatic shifts in the religious landscapes of Western liberal democracies. One of the most significant has been the decline in markers of traditional religious affiliation and the simultaneous rise in approval of what emically goes by “spirituality.” Yet, for at least a decade issues of academic siloing and over‐specialization have plagued the sociology of spirituality. Important historical, ethnographic, and regional studies have been produced, but there has been little concerted attempt to consolidate these in order to shape a larger research agenda. The study of spirituality now takes place across a plethora of subfields, each of which has contributed much to our understanding of the spiritual turn, but whose theoretical and methodological insights have yet to be comprehensively compared or synthesized. As a result, the sociology of spirituality remains deeply fragmented, with many simply talking past one another. It is therefore high time that the sociology of spirituality was properly consolidated. We are looking to shine a light on, and bring into conversation, recent work on the spiritual turn—be it empirical or theoretical in nature—in order to help shape an impactful and forward‐looking research agenda.Résumé de la session:
Depuis les années 1960, les sociologues de la religion ont été témoins d'un certain nombre de changements spectaculaires dans les paysages religieux des démocraties occidentales. L'un des plus importants a été le déclin des indicateurs traditionnels de l'appartenance religieuse et la montée simultanée de l'approbation de ce que l'on appelle "spiritualité". Pourtant, pendant au moins une décennie, les problèmes de cloisonnement et de sur-spécialisation ont entravé la sociologie de la spiritualité. D’importantes études historiques, ethnographiques et régionales ont été réalisées, mais n’ont guère donné lieu à une réelle tentative concertée de consolidation de ces travaux afin de façonner un programme de recherche plus vaste. L'étude de la spiritualité se déroule maintenant dans une pléthore de sous-domaines, chacun ayant contribué à notre compréhension du tournant spirituel, mais dont les connaissances théoriques et méthodologiques doivent encore être comparées ou synthétisées de manière exhaustive. En conséquence, la sociologie de la spiritualité reste profondément fragmentée, les prises de paroles se succédant. Il est donc grand temps que la sociologie de la spiritualité soit correctement consolidée. Nous cherchons à mettre en lumière et à faire discuter les travaux récents sur le tournant spirituel - qu’ils soient empiriques ou de nature théorique - afin d'aider à façonner un programme de recherche percutant et tourné vers l'avenir.Session Convener(s): Organisateur(s) de la session:
Session Abstract:
Researchers from several countries will present research findings on some current concerns in parish and congregational life, especially those that relate to the conference theme. Making use of attender‐level or congregational‐level data, they will consider issues including how local churches have adapted worship services during the coronavirus pandemic, and the likely long‐term impact of the pandemic on local parishes and congregations; the response of local churches to issues relating to migrants and refugees, and how immigration has transformed culture and worship practice in parishes and congregations; and a range of other issues such as the impact on local congregations of the ‘spiritual but not religious’ phenomenon, and attender attitudes to revelations of clergy sexual abuse. A discussion of differences and similarities across countries will be encouraged.Résumé de la session:
Des chercheurs de plusieurs pays présenteront des résultats de recherche sur certaines préoccupations actuelles dans la vie paroissiale, en particulier celles qui ont trait au thème de la conference. Utilisant des données au niveau des pratiquants ou au niveau de la congrégation, ils examineront des questions telles que : comment les églises locales ont adapté les services de culte pendant la pandémie de coronavirus, et l'impact probable à long terme de la pandémie sur les paroisses et les congrégations locales ; les réponses des congrégations aux problèmes de migration et de réfugiés et comment l’immigration a transformé la culture et la pratique du culte dans les paroisses et les congregations ; et une gamme d'autres questions telles que l'impact sur les congrégations locales du phénomène « spirituel mais non religieux » et l’attitude des pratiquants face aux abus sexuels commis par le clergé. Une discussion sur les différences et les similitudes entre les pays sera encouragée.Session Convener(s): Organisateur(s) de la session:
Session Abstract:
One of the sectors most severely impacted by the coronavirus crowd restrictions and lockdowns, are megachurches, defined as Protestant congregations of over 2000 attendees (Thumma and Travis 2007). Megachurches’ phenomenal growth in the last twenty years has occurred predominantly in very large, metropolis cities that are also coronavirus hotspots. Characterized by vibrant worship, prosperity preaching, faith‐based doctrines, modern use of technology, and extensive ministries, megachurches draw upon marketization, secularization, and consumer culture to resonate with contemporary audiences (Gauthier and Martikainen 2013). Having had a footprint in the global South as early as the 1960s, megachurches are undoubtedly one of the most prominent growth drivers of Christianity inextricably linked to globalization and transnationalism (Wuthnow and Offut 2008). Reliant on charismatic senior pastors, a ‘mega’ identity and the collective effervescence generated through the presence of ‘bodies’ and connectedness of human networks, megachurches are highly challenged when this form of materiality and experience is no longer possible. With the uncertainty of ‘normality’ returning soon, the implications post pandemic for megachurches are potentially transformative and far‐reaching. We invite contributions towards a discussion of the interplay between megachurches, global/local influences, and their responses to the pandemic. Specifically, we hope to address some of these questions: How does the pandemic crisis influence ideas about the role of megachurches in society? What role do megachurches play in society during a pandemic crisis? How do megachurches revise, repurpose and/or reinvent themselves during the crisis? What are the consequences of the megachurch’s actions on individuals during the crisis? How did the pandemic crisis influence megachurch leadership and theology? How did the pandemic affect megachurches in relation to its practices? How do megachurches make sense of the pandemic as manifested through its teachings? How do megachurches negotiate their ‘mega’ presence in virtual/digital landscapes? How does the global disruption due to the pandemic affect megachurches’ transnational networks and relationships?Résumé de la session:
L'un des secteurs les plus sévèrement touchés par les restrictions de foule et le confinement des coronavirus, sont les méga‐églises, définies comme des congrégations protestantes de plus de 2000 participants (Thumma, Travis 2007). La croissance phénoménale des méga‐églises au cours des vingt dernières années s'est produite principalement dans les très grandes villes métropolitaines qui sont également des points chauds pour le coronavirus. Caractérisées par un culte dynamique, une prédication de prospérité, des doctrines religieuses, une utilisation moderne de la technologie et des ministères étendus, les méga‐églises s'appuient sur la commercialisation, la sécularisation et la culture de consommation pour trouver un écho auprès du public contemporain (Gauthier, Martikainen 2013). Ayant eu une empreinte dans le Sud dès les années 1960, les méga‐églises sont sans aucun doute l'un des principaux moteurs de croissance du christianisme, inextricablement lié à la mondialisation et au transnationalisme (Wuthnow, Offutt 2008). Reposant sur des pasteurs charismatiques, une "méga" identité et l'effervescence collective générée par la présence de "corps" et la connexion des réseaux humains, les méga‐églises sont fortement remises en question lorsque cette forme de matérialité et d'expérience n'est plus possible. L'incertitude du "retour à la normale", les implications post‐pandémie pour les méga‐églises sont potentiellement transformatrices et de grande portée.Session Convener(s): Organisateur(s) de la session:
Session Abstract:
Major studies on religious diversity have recently been conducted in the UK, Canada, Denmark, Norway and Sweden. Our ARC funded research similarly examines Australian strategies for living well with religious diversity in legislation, education, migration, policing and interfaith initiatives. Religious diversity produces both challenges and creative opportunities in each of these spheres. Social policy and everyday responses to diversity reflect a complex set of intersecting factors in which policy initiatives are interwoven with the particularities of histories, ethnicities, and religious cultures. The discussion will be illustrated with early findings from our empirical studies.Résumé de la session:
D'importantes études sur la diversité religieuse ont récemment été menées au Royaume‐Uni, au Canada, au Danemark, en Norvège et en Suède. Notre recherche financée par l'ARC examine de la même façon les stratégies australiennes pour bien vivre avec la diversité religieuse dans la législation, l'éducation, la migration, le maintien de l'ordre et les initiatives interconfessionnelles. La diversité religieuse engendre à la fois des défis et des opportunités créatives dans chacune de ces sphères. La politique sociale et les réponses quotidiennes à la diversité reflètent un ensemble complexe de facteurs croisés dans lesquels les initiatives politiques sont entremêlées avec les particularités des histoires, des ethnies et des cultures religieuses. La discussion sera illustrée par les premiers résultats de nos études empiriques.Session Convener(s): Organisateur(s) de la session:
Session Abstract:
Following Talal Asad’s disputing against defining religion in terms of beliefs, the study of religion has taken a media and material turn. Objects, practices, bodies, and so on acquire central places in scholarly inquiry. However, for some instances of religious practices, the tension remains between believers’ emphasis on immediacy and their de facto reliance on some forms of mediation to communicate with beings beyond perceptions. Birgit Meyer notices that the sense of the immediate presence of the divine is inevitably a product of practices of mediation. Likewise, Webb Keane indicates that religious experiences and events always take semiotic forms and thus must have material manifestation that makes them recognizable, replicable, and circulatable. The effects of material qualities on the signifying practice are mediated by the culturally endowed status of the sign, that is, by semiotic ideology. The pursuit of immediacy is based on a Western and Protestant‐informed semiotic ideology that draws a sharp separation between material expression and immaterial meaning. There has been little research on how materiality is perceived and appropriated or how different semiotic ideologies encountered and negotiated within and among Asia’s rich religious traditions. This panel aims to discuss how people produce immaterial meanings through the material means, how religious practices entail irreducibly material dimensions that generate responses beyond intentions and projects, and conflicts resulted from the ambiguity and heterogeneity of material characters of religious practices in Asian contexts.Résumé de la session:
Suite à la contestation de Talal Asad contre la définition de la religion en termes de croyances, l’étude de la religion a pris un tour médiatique et matériel. Les objets, pratiques, corps, etc. acquièrent une place centrale dans la recherche scientifique. Cependant, pour certains exemples de pratiques religieuses, la tension demeure entre l’accent mis par les croyants sur l’immédiateté et leur dépendance de fait à certaines formes de médiation pour communiquer avec les êtres au‐delà des perceptions. Birgit Meyer remarque que le sens de la présence immédiate du divin est inévitablement un produit de pratiques de médiation. De même, Webb Keane indique que les expériences et événements religieux prennent toujours des formes sémiotiques et doivent donc avoir une manifestation matérielle qui les rend reconnaissables, reproductibles et circulables. Les effets des qualités matérielles sur la pratique signifiante sont médiatisés par le statut culturellement doté du signe, c'est‐à‐dire par l'idéologie sémiotique. La recherche de l'immédiateté est basée sur une idéologie sémiotique occidentale et protestante qui établit une séparation entre l'expression matérielle et le sens immatériel. Il y a eu peu de recherches sur la façon dont la matérialité est perçue et appropriée ou comment différentes idéologies sémiotiques se rencontrent et se négocient au sein et entre les riches traditions religieuses d'Asie. Cette session thématique vise à discuter de la manière dont les gens produisent des significations immatérielles par les moyens matériels, comment les pratiques religieuses impliquent des dimensions matérielles irréductibles qui génèrent des réponses au‐delà des intentions et des projets, et les conflits résultant de l'ambiguïté et de l'hétérogénéité des caractères matériels des pratiques religieuses dans les contextes asiatiques.Session Convener(s): Organisateur(s) de la session:
Session Abstract:
Against the backdrop of climate change, activism against environmental degradation is increasingly implying religious and spiritual actors, discourses, practices or references. However, in this process, religious and spiritual actors assume different positions. On the one hand, they support pro‐environmental discourses and seek to facilitate transitions towards more carbon‐neutral societies. On the other hand, they spread climate change scepticism and block aforementioned transitions by spreading worldviews that attribute environmental degradation to transcendent other‐than‐human forces. Different positions even arise within the same faith traditions and denominations and lead to tensions within religious communities, as illustrated by evangelicals in the US. These tensions may involve rivalry among theological schools, power games within religious institutions, and struggles over political influence. At the same time, environmentalism has generated new pathways for inter‐ and intrareligious dialogue and religious‐secular collaborations, bringing together actors from different faith communities and NGOs. In total, religious environmentalism appears to generate transformations in the religious field and in its relationship to other fields (e.g. politics, environmental NGOs, international development collaboration). This thematic session will examine the dynamics surrounding religious and spiritual environmental activism at the international, national and local level. What activities do different religious traditions undertake to address climate change and other environmental threats? In what way do they facilitate or block environmental sustainability and what limitations do their activities face? What types of collaborations emerge from the increasing religious and spiritual activism? What consequences arise from this rising environmental engagement for the religious field and its relationship to other fields?Résumé de la session:
Dans le contexte du changement climatique, l'activisme pour la protection de l'environnement contient de plus en plus de références religieuses et spirituelles de la part des acteurs dans leurs discours ou dans leurs pratiques. Pourtant, dans ce processus, les acteurs religieux et spirituels défendent des positions opposées. D’un côté, ils peuvent soutenir les discours pro‐environnementaux en cherchant à faciliter la transition vers la neutralité carbone de nos sociétés. De l’autre, ils propagent le scepticisme à l'égard du changement climatique en véhiculant des visions du monde attribuant la dégradation de l'environnement à des forces transcendantes et non humaines. Ils bloquent ainsi la transition énergétique. Des positions antagonistes apparaissent au sein de mêmes traditions ou confessions religieuses. Elles conduisent à des tensions au sein des communautés religieuses, comme c’est le cas chez les évangéliques aux États‐Unis. Ces tensions peuvent se traduire par des rivalités entre options théologiques, des enjeux de pouvoir au sein d’institutions religieuses ainsi que des luttes d'influence politique. Simultanément, l'environnementalisme a ouvert de nouvelles pistes pour le dialogue inter/intrareligieux, ainsi qu’aux collaborations entre les communautés religieuses d’une part et les ONG laïques d’autre part. En somme, l'environnementalisme religieux semble générer des transformations dans le champ du religieux mais également dans ses relations avec d'autres (comme le politique, les ONG environnementales, la collaboration internationale pour le développement). Cette session thématique examinera les dynamiques englobant l'activisme environnemental religieux et spirituel tant au niveau international, national que local. Quelles activités les différentes traditions religieuses entreprennent‐elles pour faire face au changement climatique et aux autres menaces environnementales ? De quelle manière facilitent‐elles ou bloquent‐elles la durabilité environnementale et quelles sont les limites de leurs activités ? Quels types de collaborations émergent de l'activisme religieux et spirituel croissant ? Quelles sont les conséquences de cet engagement environnemental pour le champ religieux et ses relations avec d'autres domaines ?Session Convener(s): Organisateur(s) de la session:
Session Abstract:
The number of people who identify as having no religious affiliation is increasing across the world. Although the sociological study of nonreligion is growing, we need to know more about the “nones.” Some identity as atheist, while others see themselves as agnostic, indifferent, spiritual but not religious or something in between. How does this heterogeneous group affect society, and how should society accommodate them? What implications does the growth of the “nones” have for law, health, education, migration, and the environment? These questions are addressed in this session. We welcome papers that discuss a variety of theoretical and methodological approaches, and papers based on empirical research. The aim is to contribute to new research on this growing phenomenon.Résumé de la session:
Le nombre de personnes qui s'identifient comme n'ayant aucune affiliation religieuse augmente dans le monde. Bien que l'étude sociologique de la non‐religion se développe, nous devons en savoir plus sur les « nones ». Certaines identités sont athées, tandis que d'autres se considèrent comme agnostiques, indifférents, spirituels mais pas religieux ou quelque chose entre les deux. Comment ce groupe hétérogène affecte‐t‐il la société et comment la société devrait‐elle les accueillir ? Quelles implications la croissance des « nones » a‐t‐elle sur le droit, la santé, l'éducation, la migration et l'environnement? Ces questions sont abordées dans cette session. Nous acceptons les articles qui traitent d'une variété d'approches théoriques et méthodologiques, et les articles basés sur la recherche empirique. L'objectif est de contribuer à de nouvelles recherches sur ce phénomène croissant.Session Convener(s): Organisateur(s) de la session:
Session Abstract:
There is a substantial literature on Soka Gakkai in Japan, including its growth, political activities, changes, and controversies. But much less has been written about how a quintessential Japanese Buddhist movement such as Soka Gakkai became a global reality, with a significant international presence, globalized social campaigns, and a prevalence of non‐Japanese members in Europe and the United States. The panel will address Soka Gakkai’s international expansion as a case study of the globalization of a Japanese religious movement, and examine the relationship between the Japanese “center” and the non‐Japanese “peripheries.” It will also discuss its attempted movement “from periphery to center,” a mainstreaming process that has been more successful in some countries than in others.Résumé de la session:
Il existe une littérature importante sur la Soka Gakkai au Japon,Session Convener(s): Organisateur(s) de la session:
Session Abstract:
Comics, that is: narratives using static images, are often used to convey religious propaganda (e.g., the life of the Buddha). Religious motives also occur in mainstream comics, such as Catholic morality and imagery in Tintin, the Muslim superheroine in the Ms. Marvel series, or a religious calling in the graphic novel Blankets. Often, elements from different traditions interact. Also intriguing is the strong commitment to reading, discussing, and studying comics, both individually and collectively, including on mega‐events called Comic Cons, where visitors dress up as characters from comics, games, and movies. In Japan, one can discern pilgrimages to places that feature in the manga Ashita no Joe (Tomorrow's Joe). Here, the research theme approaches the domain of the study of fiction‐based religion. In contrast, the portrayal of religion in comics and cartoons is sometimes met with vehement political protest. How are religion and spirituality represented in comics, graphic novels and manga? How are religious comics culturally produced in the interplay between publishers, authors, distribution companies, webhosts and booksellers? How can the reception of these cultural artefacts be analyzed from a sociological perspective?Résumé de la session:
Les bandes dessinées, c'est‐à‐dire les récits utilisant des images statiques, sont souvent utilisées pour véhiculer une propagande religieuse (par exemple, La vie du Bouddha). Les motifs religieux se retrouvent également dans les bandes dessinées conventionnelles tels que la moralité et l’imagerie catholique dans Tintin, la super‐héroïne islamique dans la nouvelle série Américaine de Ms. Marvel, ou l’ésotérique dans la série Le Décalogue. Souvent, des éléments de différentes traditions interagissent. Le fort engagement de certains groupes ou individus à lire, à discuter et à étudier les bandes dessinées, aussi bien individuellement que collectivement, est également fascinant. Aux événements, appelés Comic Cons, les visiteurs se déguisent en personnages de bandes dessinées, de jeux et de films. Au Japon, on peut discerner des pèlerinages vers des lieux qui figurent dans le manga Ashita no Joe (Tomorrow's Joe). Nous souhaitons aborder ici l'étude de la religion fondée sur la fiction. Celle‐ci s’oppose avec la présentation de la religion avec les caricatures qui suscite parfois de vives protestations politiques. Comment la religion et la spiritualité sont‐elles représentées dans les comics, les bandes dessinées et les mangas ? Comment sont produitent culturellement les bandes dessinées religieuses dans l'interaction entre les éditeurs, les auteurs, les distributeurs, l'hébergement de sites Internet, et les libraires ? Comment la réception de ces artefacts culturels peut‐elle être analysée dans une perspective sociologique?Session Convener(s): Organisateur(s) de la session:
Session Abstract:
Indigenous Religious Identity Change in Asia All across Asia,Résumé de la session:
Partout en Asie, des groupes minoritaires autochtones ont changé leur identité quand ils ont rencontré le christianisme, qui a été introduit principalement de l’Occident pendant les dix‐neuvième et vingtième siècles. Le christianisme a donné à ces groupes une identité religieuse et sociale distincte des identités religieuses et sociales majoritaires de leur société. De tels changements se remarquent spécifiquement dans le nord‐est et l’est de l’Inde, dans le sud‐ouest de la Chine, dans tout le sud‐est de l’Asie, dans l’Asie‐Pacifique et en Corée, vue comme nation minoritaire sous la domination japonaise. Le statut autochtone ainsi que le statut minoritaire étaient pertinents pour la réception d’une religion introduite de l’extérieur par contraste avec la religion majoritaire, aussi bien que pour le rehaussement de l’estime que les peuples autochtones avaient d’eux‐mêmes.Session Convener(s): Organisateur(s) de la session:
Session Abstract:
The coronavirus outbreak (COVID‐19) has disrupted every dimension of our life. For instance, the imposition of social distancing has drastically changed our social life and way of communication. Work‐ from‐home (WFH) has become a new trend; universities have moved classes online; the call for staying home has made social gatherings, group activities and entertainment, and even eating out extremely difficult in some countries. The social life we have enjoyed and taken for granted has suddenly become something impossible; all at once, we are forced to move to “a new normal”.Résumé de la session:
L'épidémie de coronavirus (COVID‐19) a perturbé toutes les dimensions de notre vie. Par exemple, l'imposition de la distanciation sociale a radicalement changé notre vie sociale et notre mode de communication. Le travail à domicile est devenu une nouvelle tendance ; les universités ont déplacé les cours en ligne ; l'appel à rester à la maison a rendu les réunions sociales, les activités de groupe et les divertissements et même les repas au restaurant extrêmement difficiles dans certains pays. La vie sociale dont nous jouissions et que nous considérions comme allant de soi est soudainement devenue impossible ; d'un seul coup, nous sommes obligés de passer à "une nouvelle normalité".Session Convener(s): Organisateur(s) de la session:
Session Abstract:
In the continuity of multiple works on the importance of sound in cultures in Africa and Oceania (Rouch, Rouget, Stoller, Feld, etc.), this session proposes to reflect on the role of sounds (songs, music, noises, cries, ...) and hearing in the ritual, relational or social practices of different indigenous cosmologies. This comparative look will examine different themes where sound production occupies a key role, such as the relationship between humans, between humans and animals or between humans and other invisible entities. It also opens the reflection on what V. Despret and D. Haraway call the phonocene as an echo to the anthropocene. Using several empirical cases, the aim is finally to reflect on ethnographic practice in the light of sound production. In spite of recent advances in this field, sound often remains underestimated in the production and dissemination of knowledge, even though it is a fundamental element of sensory experience and highly significant from the point of view of both the participants and the analyst. In sum, what sounds are involved in ritual efficacy or understanding of the context in which they are heard? What does the sound field contribute to our understanding of local cosmologies and their transformations? How can religious dynamics be defined and recognized through sound identity? Can a sound be transmitted in the same way that specific knowledge is passed down?Résumé de la session:
Dans la continuité de multiples travaux sur l’importance du sonore dans les cultures en Afrique et en Océanie (Rouch, Rouget, Stoller, Feld, etc.), cette session propose de réfléchir au rôle des sons (chants, musique, bruits, cris,…) et de l’auditif dans les pratiques rituelles, relationnelles ou sociales de différentes cosmologies autochtones. Ce regard comparatif permettra d’examiner différentes thématiques où la production sonore occupe une place clé, comme celles de la relation entre humains, entre humains et animaux ou encore entre humains et autres entités invisibles. Il ouvre également la réflexion sur ce que V. Despret et D. Haraway nomment le phonocène en écho à l’anthropocène. À partir de plusieurs cas empiriques, il s’agit enfin de réfléchir à la pratique ethnographique à la lumière de la production sonore. En dépit des avancées récentes dans ce domaine, le son demeure souvent sous‐estimé dans la production et la diffusion des connaissances, alors qu’il est un élément fondamental de l’expérience sensorielle et fort signifiant, tant du point de vue des participants que de celui de l’analyste. En somme, quels sons participent‐ils de l’efficacité rituelle ou de la compréhension du contexte au sein duquel ils se laissent entendre ? Qu’est‐ce que le champ sonore apporte à notre compréhension des cosmologies locales et de leurs transformations ? En quoi les dynamiques religieuses peuvent‐elles être définies et reconnues à travers une identité sonore ? Peut‐on transmettre un son comme on transmet un savoir spécifique ?Session Convener(s): Organisateur(s) de la session:
Session Abstract:
This session aims at examining the tensions between universalization and physical and symbolic deterritorialization, on the one hand, and particularization and (geographical and cultural) territoriality on the other, in the case of practices that fall under the category of "spirituality" (non religious but symbolic and meaningful practices). At least as much as institutionalized religions and NMRs, spiritualties are spreading globally, by means of diffusion processes or, to a certain extent, migratory movements. Spiritualties are both part of and actors of (technological, economic, cultural...) globalization, and practices or symbolic systems impacted by the logics of globalization. This session will put emphasis on the role of moral and physical geographies as factors of globalization and of glocalization: on the one hand, regional labels and territorial imagination facilitate or restrict the worldwide diffusion of spiritual practices, but at the same time and paradoxically participate in their deterritorialization and detraditionalization; on the other hand, if global flows universalize spiritualties, their inscription in singular ideological and cultural contexts dye them with particular colours, they appear at the same time familiar / secular and exotic / sacred in this complex intertwining of geographical imaginaries and physical geographies, local and global. Practices of Asian origin (yoga, meditation, bodily and contemplative ascetic techniques) have long served as an exemplary model of these "global/local spiritualties" but the session’s purposes is to welcome fresh contributions and to open up to practices from other cultural horizons, in a comparative perspective.Résumé de la session:
Cette session se donne pour but d’examiner les tensions existant entre l’universalisation et la déterritorialisation (physique et symbolique) d’un côté, la particularisation et la territorialité (géographique et culturelle) d’un autre, des pratiques englobées sous la catégorie de « spiritualité » (pratiques symboliques et signifiantes mais non religieuses). Autant que les religions institutionnalisées et les NMR, les spiritualités s’étendent à échelle mondiale, via des processus de diffusion et jusqu’à un certain point, des mouvements migratoires. Les spiritualités sont tout autant acteurs de la mondialisation (technologique, économique, culturelle…) que pratiques ou systèmes symboliques impactés par les logiques de la mondialisation. Cette session mettra surtout l’accent sur le rôle des géographies morales et physiques comme opérateurs de mondialisation et de glocalisation : d’un côté, les labels régionaux et l’imagination territoriale facilitent ou restreignent la diffusion mondiale des pratiques spirituelles, mais participent en même temps et paradoxalement de leur déterritorialisation et de leur détraditionnalisation ; d’un autre, si les flux mondiaux universalisent les spiritualités, leur inscription dans des contextes idéologiques et culturels singuliers les teintent de couleurs particulières, elles y apparaissent à la fois familières / séculières et exotiques / sacrées dans cette complexe intrication entre imaginaires géographiques et géographies physiques, locaux et globaux. Les pratiques d’origine asiatique (yoga, méditation, ascèses corporelles et contemplatives) ont longuement servi de modèle exemplaire de ces « spiritualités mondiales/glocales » mais la session aura pour objectif d’accueillir des contributions originales en s’ouvrant à des pratiques d’autres horizons culturels, dans une perspective comparatiste.Session Convener(s): Organisateur(s) de la session:
Session Abstract:
The aim of this session is to stimulate debate about theoretical ideas that have a bearing on the sociological study of religion.Résumé de la session:
Le but de cette session est de stimuler le débat sur les idées théoriques ayant un impact sur l'étude sociologique de la religion. Nous acceptons les propositions de chercheurs mobilisant des théories connues comme moins connues sur des faits religieux.Session Convener(s): Organisateur(s) de la session:
Session Abstract:
The nature of religious transmission has recently become a topic of increasing interest among scholars in religious studies. In many countries, each successive postwar generation has been less religious on average as fewer individuals have been socialized into religion. More and more people are therefore entering adulthood with little or no religion to lose. There are increasing numbers of people who have exited from religion altogether or never been socialized into it. In the midst of this general trend of decline, some religious groups are growing and are also successful in transmitting religion to the next generation. In the proposed session, the focus is on religious socialization in families, on religious transmission in families, and generational changes in religion and non‐religion. How does the transmission or non‐transmission of faith, values and worldviews take place within families and across generations? What are the main factors in the successful (or non‐successful) transmission of faith in different cultural contexts? How does religiosity change in the process of transmission? The session is linked to a Templeton‐funded research project “The transmission of religion across generations: a comparative international study of continuities and discontinuities in family socialization”, but we also invite other researchers working in the field of religious transmission and generational change to submit their papers to this thematic session. Papers addressing questions related religious socialization, generational change, religiosity of various age groups or religious transmission are invited to this session. We are especially interested in an intercultural comparison.Résumé de la session:
La nature de la transmission des religions est récemment devenue un sujet d'intérêt croissant parmi les chercheurs en études religieuses. Dans de nombreux pays, chaque génération successive de l'après‐guerre a été en moyenne moins religieuse du fait que moins d'individus ont été socialisés dans la religion. De plus en plus de personnes entrent donc dans l'âge adulte avec peu ou pas de religion à perdre. De plus en plus de personnes ont abandonné la religion ou n'ont jamais été socialisées dans celle‐ci. Au sein de cette tendance générale au déclin, certains groupes religieux se développent et réussissent à transmettre la religion à la génération suivante. Dans la session proposée, l'accent est mis sur la socialisation religieuse dans les familles et sur les changements générationnels en matière de religion et de non‐religion. Comment la transmission ou la non‐transmission de la foi, des valeurs et des visions du monde se fait‐elle au sein des familles et entre les générations ? Quels sont les principaux facteurs de réussite (ou de non‐réussite) de la transmission de la foi dans différents contextes culturels ? Comment la religiosité change‐t‐elle dans le processus de transmission ? Cette session est liée à un projet de recherche financé par Templeton "La transmission de la religion à travers les générations : une étude internationale comparative des continuités et des discontinuités dans la socialisation familiale", mais nous invitons également d'autres chercheurs travaillant dans le domaine de la transmission religieuse et du changement générationnel à soumettre leurs articles à cette session thématique. Les communications traitant de questions liées à la socialisation religieuse, aux changements générationnels, à la religiosité des différents groupes d'âge ou à la transmission religieuse sont invitées à cette session. Nous sommes particulièrement intéressés par une comparaison interculturelle.